2017-08-17

Croire à la Providence

Croire en la Providence
c'est croire en un Dieu bon, c'est croire en un Dieu Père,
en un Dieu qui pourvoit à nos moindres besoins,
et dirige nos pas par le meilleur chemin.

Croire en la Providence,
c'est croire en ton amour, Père de Jésus-Christ,
qui aimes tes enfants en ton unique Fils
et leur ouvres ton cœur avec surabondance.

Croire en la Providence,
c'est croire en ta sagesse, infiniment plus haute
que toutes mes pensées, plus apte à me conduire
que mes propres désirs et mes petits projets.

Croire en la Providence,
c'est recourir à toi en toutes circonstances,
t'exposer mes ennuis et mes difficultés,
te confier mes souhaits, réclamer ton secours.
Croire en la Providence,
c'est vivre de confiance, inébranlablement,
laisser toute inquiétude et aller de l'avant,
dans la sérénité de l'abandon filial.

2017-08-07

La Mémoire D'Émilie

VISER JUSTE    Monsieur André Leblanc 



La place Émilie-Gamelin à Montréal, vous connaissez? 
Si vous répondez non, on pourra vous excuser car l’appellation ne date que de l'au­tomne dernier. Avant, on parlait du square Berri pour désigner le parc aménagé en 1992 à l'occasion d'un anniversaire de la ville. On avait alors changé la vocation d'un stationnement de la rue Sainte-Catherine. Or, l'Asile de la Providence et sa très populaire oeuvre de la soupe en avait occupé le site de 1843 à la construction du métro. Mais les passants qui se le rappelaient ou le savaient devaient être rares. Fort heureusement, on a réparé cet oubli et le nom évocateur de Mère Gamelin reprendra la place qui lui revient dans notre mémoire collective.

Mais pourquoi donc parler de cette décision administra­tive dans une chronique de Parabole? À cause de l'impor­tance accordée à la mémoire dans les deux cas.
L'histoire de la rédaction des Saintes Écritures montre, en effet/que c'est en référence au passé qu'on a fixé les tra­ditions d'Israël. Ainsi les voix prophétiques qui nous ont légué le livre du Deutéronome et les autres qui s'en ins­pirent revenaient sans cesse sur les événements fondateurs du peuple et de sa foi : «... garde-toi bien d'oublier les choses que tu as vues»
(Dt 4,9). Des siècles plus tard, lors d'une crise extrêmement grave, un combattant dira à ses fils avant de mourir : «Souvenez-vous des actions accomplies par vos pères en leur temps»
( 1 Maccabées 2,51 ). À peu près à la même époque, mais dans un tout autre contexte, un sage brossera un portrait édifiant des lointains témoins de la foi (Siracide 44-50).

Le Nouveau Testament con­tinuera dans la même ligne. Le chapitre 11 de la Lettre aux Hébreux en est un bel exemple. De son côté, Luc signale deux fois que Marie conservait dans son cœur le souvenir de choses vues et entendues (Le 2,19.51 ). Marc et Matthieu, pour leur part, rapportent le commentaire non équivoque de Jésus sur le geste de la femme lui ayant versé du parfum sur les pieds : «Partout où sera annoncé l'Évangile dans le monde entier, on racontera aussi, en souvenir d'elle, ce qu'elle a fait» (Mc 14,9 ; Mt 26,13).

Émilie a nourri, logé et con­solé le Christ à travers une multitude de pauvres. En perpétuant son souvenir, les autorités'municipales de Montréal nous ramènent, à leur insu sans doute, à un devoir que la Bible a pri­vilégié et qui justifie, une fois de plus, la devise du Québec: Je me souviens.
* Agent de pastorale, Montréal

2017-08-06

La fête de la Transfiguration

La fête de la Transfiguration, en ce dimanche, 6 août, nous invite à regarder les personnes qui nous entourent, à découvrir en elles et sur leur visage, les qualités qu’elles portent intérieurement. Il faut pour cela un cœur pur, des yeux clairs, un esprit dépouillé de tout jugement, qu’on appelle souvent un préjugé.


Messe télévisée : Découvrir un Dieu d’Amour

Émilie Gamelin voyait dans les pauvres ceux que Jésus regardait avec amour et tendresse.


10829 personnes ont lu des articles le 5 juillet 2017 sur le Blog d'Émilie Gamelin

http://heritagedemilie.blogspot.ca/

Merci pour Émilie

2017-07-05

Émilie Gamelin visite les prisonniers

Madame Gamelin obtint du Séminaire une partie des aumônes qu’il faisait pauvres de cette partie de la ville, avec le privilège d’en garder une part pour sa maison qui hébergeaient 24 dames âgées et infirmes.

Toujours prête du reste à soulager des infortunes et des douleurs nouvelles, Madame Gamelin ne confinait pas son dévouement et son zèle au service des pauvres de son asile et de son quartier. L’insurrection de 1837 lui fournit l’occasion d’en donner la preuve.

La prison de Montréal regorgeait de prisonniers politiques dont un grand nombre appartenait à de bonnes familles. Beaucoup d’entre eux avaient une femme et des enfants, avec lesquels il leur était rigoureusement défendu de communiquer. C’était pour tous une cruelle souffrance, qui venait aggraver l’incertitude et l’angoisse de leur situation.

Madame Gamelin s’émut de leur infortune et s’occupa  d’y  porter secours. À ce motif de compassion s’ajoutait le désir de faire quelque bien à leur âme, en ranimant en eux des  sentiments de foi et d’espérance.

Elle sollicita des autorités et obtint sans peine, grâce à l’estime et au prestige dont elle jouissait, un permis général pour pénétrer auprès des détenus, chaque fois qu’elle le désirait, et pour leur porter tous les secours quelle jugerait opportun.

Elle profita largement de l’autorisation, et on la vit chaque jour, ayant au bras un panier rempli de provisions et acccompagnée d’une dame, qui était le plus souvent madame Gauvin franchir le seuil du triste édifice, saluée au passage par les fonctionnaires anglais qui lui présentaient les armes.

La nouvelle de la faveur accordée à Madame Gamelin se répandit rapidement dans le pays, et elle ne tarda pas à recevoir une foule de visites ou de lettres des parents et des amis des captifs, qui lui confiaient leurs messages et leurs dons pour les prisonniers. Elle se chargeait avec bonheur de ce service.


Elle manifestait ainsi son ministère de compassion et de bonté, qui préparait la conversion de plus d’une âme. En ville, on l’avait surnommée « l’ange des prisonniers ».

2017-07-04

Coeur ouvert , main tendue

Née à Montréal, le 19 février 1800
Sur un terrain qui a nom
" TERRE PROVIDENCE "
Émilie Tavernier apprend de sa mère
A se faire Providence
Et à ouvrir son cœur à la souffrance.

Un mendiant se présente
Et tend la main
A la demeure des Tavernier.
Émilie n'a que quatre ans
Mais elle court pour
Emplir le sac du malheureux!
Sa mère lui a enseigné que
" Donner aux pauvres, c'est donner à Dieu ".
A dix-huit ans, chez son frère devenu veuf,
 A vingt ans, chez une cousine de Québec,
La jeune Émilie sera disponible :
Cœur ouvert et main tendue
Attentive à ceux qui ont besoin d'elle.

Lorsque les deuils successifs
Auront buriné la jeune veuve,
La Vierge des Douleurs,
Devenue son modèle, son inspiration,
Entrera dans sa vie.
Émilie ouvrira son cœur
À toute misère humaine,
Et sa maison, à qui sera dans le besoin.
Elle tendra la main au vieillard sans toit,
Au mendiant affamé,
À l'enfant orphelin,
Au prisonnier isolé,
A l'immigré désemparé,
A l'infirme, et au malade.

On l'appellera : " une vraie Providence "
Ses refuges deviendront : " Maisons de Providence "
Et sa Communauté : Les Sœurs de la Providence.

Le Monument de Mère Gamelin
Inauguré le 25 mai 2000
 Rappelle les gestes de compassion
De celle qui a " passé en faisant le bien "

Sa main tendue accueille, aujourd'hui
Tous les usagers du métro
Qui empruntent la sortie " rue Ste-Catherine"
On lui donne la main,
On la salue en passant,
On lui confie des intentions,
On y dépose des fleurs...

Son cœur s'ouvre
A qui se recommande à elle,
Aux besoins qui lui sont confiés.
Émilie, veille sur ta Ville
Qui a voulu te redonner ta place,
Là où tu es " passée en faisant le bien! "


Sœur Yvette Demers

2017-06-26

Portrait d'une femme.... Émilie Gamelin


Émilie Tavernier-Gamelin, fille d’Antoine Tavernier et de Marie-Josephte Maurice, naît le 19 février 1800 à Montréal sur la Terre Providence. Enfant, elle perd sa mère. Une vie bousculée par les épreuves et les séparations ouvre son esprit aux misères humaines.
Émilie Tavernier épouse Jean-Baptiste Gamelin, un pomiculteur de Montréal. Trois enfants naissent de cette union. La maladie foudroie cette famille: en cinq ans, Émilie perd ses enfants et son mari.
À travers ses souffrances, Émilie Tavernier-Gamelin bâtit une œuvre sociale qui rejoint le projet des autorités religieuses face à une mauvaise conjoncture économique, à une immigration massive, à une incurie du gouvernement et à une société canadienne- française en proie aux injustices et aux misères de la colonisation sous le régime anglais.

Instigatrice reconnue de multiples œuvres de charité, elle s'y consacre pleinement et généreusement. Elle organise l’association des dames de l’Asile de la Providence et, en 1843, Émilie Tavernier-Gamelin fonde la communauté des Filles de la Charité, Servantes des Pauvres, dites Sœurs de la Providence.

Surnommée La Providence des pauvres, cette femme au cœur attentif parcourt, tout au long de sa vie, un sentier qui fait d’elle, au 19e siècle, une femme d’action au cœur de l'Église canadienne dans un esprit de compassion, de charité et de service.

Tiré d’un livret sur le Musée de la Providence, 12055 rue Grenet, Montréal, Qc     

Émilie , mère des causes sociales à Montréal :

2017-06-11

Remerciements à Émilie Gamelin toujours attentive à qui la prie..


Je remercie Mère Gamelin pour son aide dans l'acquisition d'une maison, ainsi que pour le succès de la naissance de notre belle petite fille. Maintenant je lui demande de continuer de veiller sur mes quatre enfants et mon conjoint. M.V., Lanoraie, QC

Je remercie la Providence qui par, Mère Gamelin, a accordé une grande grâce à ma famille, à savoir la naissance d'un garçon après que ma femme eut accouché de six filles. Merci à Émilie et je souhaite bientôt sa canonisation.  A.J., Cameroun, Afrique

Je veux exprimer ma gratitude pour les faveurs que notre bien-aimée Mère Gamelin m'a obtenues, et spécialement pour avoir veillé sur ma fille durant toute sa grossesse. Elle a donné naissance à une petite fille adorable et en santé.         V.R., Montréal, QC

Mon fils et sa conjointe ont eu la joie d'avoir un premier enfant en août dernier. Je les avais confiés à la bienheureuse Émilie. Tout s'est bien passé et l'enfant paraît toujours en bonne santé.  H.C., Louiseville, QC

Merci à Mère Gamelin qui a aidé mon petit-fils qui a dû vivre une séparation. G.L., Louiseville, QC

Merci du fond du cœur à Mère Gamelin pour le soutien que je reçois d'elle; je sens qu'elle veille sur moi et sur ma famille.L.J., Sept-lles, QC

J'ai un enfant handicapé et Mère Gamelin est présente en sa vie, je suis certaine, car il est très heureux dans sa manière de vivre. Je la remercie tous les jours.  M. A., Valleyfield, QC

Émilie m'accompagne sur mon chemin de vie. Je lui en suis très reconnaissante. Mme L.D., Verdun, QC

Voici une offrande pour remercier Mère Gamelin des faveurs qu'elle m'accorde; je sais qu'elle est là en tout temps et qu'elle m'entend. J'ai grande confiance en elle.   C.D., St-Barthélémy, QC

Merci Mère Gamelin; mon petit-fils a retrouvé le goût de vivre, après deux années de souffrances et d'inquiétudes.    G.L., Lachute, QC


Merci, Émilie, pour l'emploi obtenu :

Mon neveu a obtenu une bonne solution à un problème de travail, après l'avoir confié à Mère Gamelin. Voici mon offrande en reconnaissance.  J.C., Montréal, QC


2017-05-30

La compassion selon Émilie Gamelin

Selon Wikita, "La compassion (du latin: « je souffre avec » et du grec: sympathie) est une vertu par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d'autrui, et poussé à y remédier"... 

En psychologie," la compassion est une prédisposition à la perception et la reconnaissance de la douleur d'autrui, entraînant une réaction de solidarité active, ou seulement émotionnelle. Il s'agit donc d'une variante d'empathie axée sur la douleur." 
Attention:" si une personne se noie, cela n'arrange pas les choses de se noyer avec elle.. De plus, pleurer sur le sort de quelqu'un ne l'aide généralement pas."

Dans le bouddhisme: La compassion est définie comme l'aspiration d'éteindre toutes les souffrances ainsi que les causes de souffrance que peuvent connaître les êtres sensibles dans le monde entier. La compassion est une valeur fondamentale du bouddhisme. Elle compte ainsi parmi les facultés spirituelles d'amour appelées les quatre incommensurables.

Dans le Christianisme: La compassion évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de 
charité et donc à secourir notre prochain. On agit par compassion en accomplissant tout acte de partage. Si un Chrétien ressent un sentiment de compassion, c'est qu'il serait aussi disposé à accomplir un acte de charité par respect de ses valeurs aussi bien que par considération.

Pour l'Islam: La notion de compassion dans l'Islam est essentiellement représentée par le concept de Zakâh qui veut que tout bon musulman se doit de faire preuve de charité et d'attention envers les pauvres.

Dans le Judaïsme: C'est une question importante pour le judaïsme, qui souhaite voir s'établir une société fondée sur la justice.

Pour Émilie Gamelin:  Cette femme que le peuple loue, que le peuple pleure c’est notre MÈRE! Cette femme citée en exemple, appelée l’héroïne de la charité nous l’avons vue à l’œuvre dans ce trop court exposé. Femme au cœur attentif, a-t-on écrit, Mère des pauvres et des orphelins, a-t-on répété. Femme qui a poussé jusqu’à la folie, mais la folie de la croix, le don de toute sa vie au service des pauvres. Femme qui a su être à l’écoute de Dieu et de l’Église, pour répondre aux besoins de son temps, en prenant souci d’abord et avant tout de la misère la plus misérable, en en faisant même une priorité dans son activité charitable; femme qui a crié au monde que le Seigneur est Providence, et qui a incarné cette Providence par toute sa vie, en compatissant vraiment aux misères humaines, compassion qu’elle a puisée au cœur même de la Vierge des Douleurs, de la Mère de la Compassion. Trilogie inséparable en sa vie et en notre vie : Notre-Dame des Sept-Douleurs, les pauvres, la Providence!


2017-05-02

Qui est Emilie?: INTENTIONS DE PRIÈRES

Qui est Emilie?: INTENTIONS DE PRIÈRES

Les bazars... d'hier à aujourd'hui

Le 30 mars 1835, un journal donne le compte rendu d’un bazar pour les pauvres du petit refuge de la rue Saint-Philippe. C’est la première fois, croyons-nous, qu’il est question d’une vente de charité au profit des pauvres de Mme Gamelin. Voici ce que publie La Minerve à ce sujet:
« Beaucoup de nos concitoyens ignorent peut-être qu’il existe dans la rue Saint-Philippe une maison d’asile pour les femmes ou filles âgées, pauvres ou infirmes, sous la direction de Mme veuve J.-B. Gamelin.

« Cette excellente institution commença il y a sept ans, sans argent et sans ressources, et cependant elle s’est maintenue jusqu’à ce jour, au moyen de quelques contributions faites par des personnes charita­bles. Le nombre des infortunées qui habitent actuellement cet asile est de vingt.
Le 27 mars, il se tint un bazar et une loterie en faveur de cette maison. Le tirage eut lieu chez Mme Nowlan. La foule était si grande que la maison de Mme Nowlan ne put la contenir. La recette s'est élevée à 35 louis, ce que Mme Gamelin considère comme une forte somme; et il est probable qu’elle sera encore augmentée par des dons particuliers que nos concitoyens ne manqueront point de faire parvenir pour un objet aussi utile.

Nous ne terminerons point cet article sans ajouter que Mme Gamelin se propose de faire construire un asile large et commode pour des femmes âgées, pauvres ou infirmes, aussitôt qu’elle aura trouvé un terrain convenable. Nous ne devons pas omettre que l’un des Messieurs du Séminaire, M. Saint-Pierre, visite régulièrement ce nouvel hospice.

Comme l'on en peut juger par la note précédente, l’œuvre de la rue Saint-Philippe se développait. Par conséquent, elle avait ses exigences et réclamait le travail domestique.
Institut de la Providence

Une expérience à couper le souffle: avril 2017

Depuis mon pré-noviciat, j’ai toujours entendu parler de bazar. Je ne pensais pas que c’était encore aussi utile que dans le temps de mère Gamelin. En fait, j’ai appris à connaître un bazar dans l’histoire de la Congrégation. Je note que notre Fondatrice, la bienheureuse Émilie Gamelin, faisait des liquidations pour subvenir aux besoins de ses protégées. Dans mon observation et dans nos échanges à table sur les ministères, je remarque que les sœurs sont très motivées quand c’est le temps de faire les préparations pour un bazar.

Le bazar dans la paroisse de Sainte-Jeanne-d’Arc est un événement rassembleur. Des amis se donnent rendez-vous pour passer une belle journée ensemble, faire le ‘’bazardage’’ ensemble. Des parents nous arrivent avec leurs enfants, trouvant l’espace sécuritaire pour leurs galopins. Des femmes venant avec leurs gros sacs marchandent à n’en plus finir, on a l’impression qu’elles vont revendre ce qu’elles achètent.  Cela constitue une belle atmosphère de gaieté et de joie. C’est un moment marquant qui nous fait rencontrer le monde et jaser avec eux .
 Toutes les sœurs de la maison du noviciat de Chambly y participent. Sœur Annette Coutu en est la responsable. C’est un moment pour vivre ensemble et un faire avec. Le bazar favorise la collaboration de certains paroissiens, de quelques associés Providence et aussi la participation d’une autre communauté religieuse, les sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux, qui demeure dans ladite paroisse. 
Organiser une activité telle que le bazar donne lieu à un plongeon dans la culture québécoise et favorise une inculturation riche pour nous les jeunes sœurs en formation. De plus, elle nous permet de répondre à deux besoins. Il y a, d’une part, la survie de la communauté paroissiale de Sainte-Jeanne-d’Arc et d’autre part, cela permet aux gens du quartier, de trouver ce dont ils ont besoin à un prix dérisoire.

Quelque part, c’est une manière privilégiée d’être en contact avec les pauvres et d’exercer notre mission de vie. Et aussi nous apportons notre tendresse et notre compassion qui caractérisent une sœur de la Providence.

 Il ne m’a pas été demandé d’écrire un journal intime. Cependant, les échanges que je vis me permettent de dire que la présence active de nos sœurs témoigne d’un engagement passionné. Leur amour pour la mission nous donne l’impression qu’elles sont dans la trentaine et pourtant…

 Dans mes réflexions, je me dis que le mode d’implication des sœurs me donne le goût de devenir sœur de la Providence qui prend à cœur le ministère ce qui lui a été confié. Ce n’est pas l’affaire d’une personne, toutes y mettent la main. Je suis choyée de vivre mon noviciat auprès de femmes aussi engagées. En ces mots,  je vous souhaite de venir nous rendre une petite visite qui vous permettra de vivre de si beaux moments.
Juedie Élismat

2017-04-14

L'humilité d'Émilie..

Le jeudi saint. Mère Gamelin lavait les pieds à douze vieilles, en sou­venir du grand acte d’humilité du Sauveur. Elle les essuyait de ses mains et les baisait avec respect. Cet usage s’est maintenu dans notre communauté, renouvelant, pour l’édification de nos sœurs, la grande leçon que Notre-Seigneur a donnée à ses apôtres sur le véritable ca­ractère et les devoirs de l’autorité chrétienne, (pp. 142-143)
Durant les retraites, elle baisait les pieds de ses sœurs et les suppliait de prier Dieu pour elle. Elle savait réparer humblement, même au­près de ses inférieures, les fautes qui échappaient à sa vivacité. Ayant un jour fait de la peine à une jeune soeur, elle se jeta à ses genoux pour lui en demander pardon, (p. 175)
Elle nourrissait à son propre endroit les plus humbles sentiments. « Je ne puis rien par moi-même », répétait-elle souvent à ses soeurs, « ni par mes talents, ni par mes moyens, mais je compte sur la divine Providence.» (p. 175)
« Je n’ai pas la prétention de croire, mes chères filles... que nous fe­rons de grandes choses, comme les autres communautés, mais nous ferons le   peu que les autres communautés ne peuvent faire, et le bon Dieu aura ce peu pour agréable, puisque nous ne pouvons faire plus. » (p. 175)

2017-03-14

HYMNE À LA PROVIDENCE

Pour écouter le ''O douce Providence'' cliquer sur le lien ci-dessous:


Hymne à la Providence chantée


Ô douce Providence dont les divines mains
sur nous en abondance, répandent tous les biens.
Qui pourraient méconnaître l'auteur de ces présents
et ne pas se remettre entre ses bras puissants?

Ô sagesse profonde qui veille en même temps
sur les maîtres du monde et sur les fleurs des champs!
Quelle force invincible conduit tout à ses fins,
quelle douceur paisible dispose les moyens!

Dans toute la nature on voit briller ses dons,
jusque sur la verdure et l'émail des gazons!
Il donne leur parure aux lys éblouissants
et fournit leur pâture même aux oiseaux naissants.

S'il verse ses richesses sur la fleur du printemps,
s'il étend ses largesses jusqu'à l'herbe des champs.
Que fera sa tendresse pour l'homme qu'il chérit
pour l'être où sa sagesse imprima son esprit!

Si ce Dieu qui nous aime accorde son secours
au passereau lui-même dont il soutient les jours.
Auteur de la nature, mettra-t-il en oubli
l'homme, sa créature la plus digne de lui!

Oui, sa solicitude veille à tous nos besoins;
sans nulle inquiétude jetons sur lui nos soins:
Notre Dieu, c'est un Père qui nous porte en son coeur;
et la plus tendre mère n'eut jamais sa douceur.

Avant tout ô mon âme cherche sa sainte loi;
que son amour t'enflamme tout le reste est à toi.
Doucement endormie sur son sein maternel,
le chemin de la vie doit te conduire au ciel!

2017-02-24

L'AMOUR

Personnellement, Dieu remplit mon vide intérieur et la nourriture  remplit mon estomac.

J’aime la diversité et je suis compatissante envers les pauvres. C’est important pour moi, l’ouverture d’esprit.

L’amour entre deux humains n’a pas de sexe. J’aime bien ma vie malgré mes hauts et mes bas.

J’aime beaucoup l’organisme L’Itinéraire qui m’aide en me donnant un emploi, de la nourriture et qui m’aidera à éventuellement trouver un logement abordable.

Mon but cette année, c’est de renouer avec ma famille.

Je n’appartiens à aucune institution religieuse, j’ai bâti mon propre autel dans ma chambre avec mes items spirituels et j’y ai inscrit mes valeurs donc j’ai ma propre spiritualité qui englobe toutes mes croyances personnelles.

Je prends ce qui est bon et je délaisse ce qui ne me convient pas.

S’il y a quelque chose que vous n’aimez pas dans votre vie, changez la situation.

Et n’oubliez pas d’aimer votre prochain comme vous aimeriez être aimé.

La vie c’est aussi facile que ça.

Bonne journée  à tous et merci à mes clients que j’aime.

Maxine

(Lu dans l’Itinéraire) Publié avec autorisation)
Thérèse Dr.

Aimons notre planète.
Aimons notre famille.
Aimons nos amis.
Aimons nos animaux.
Aimons la nature.
Aimons notre job.
Aimons notre domicile.
Aimons la vie.
Et aimons Dieu.

2017-02-08

LE CHARISME D’ÉMILIE GAMELIN

Parler du charisme d'Émilie, une femme qui a considérablement marqué Montréal dans la moitié du 19e siècle, c’est parler de l’Évangile en action, c’est parler de «c’est quoi être chrétien et chrétienne » et c’est aussi  croire en la bonté infinie de Dieu, en sa Providence divine, en sa miséricorde pour devenir à notre tour, le visage humain, l’instrument de la Providence, porteur, porteuse d’espérance. C’est ce qu’a été  Émilie dans le temps où elle vivait sur cette terre. Durant toute sa vie,  Émilie a vécu l’expérience de l’amour,  qu’elle-même a tenté de faire vivre à d’autres.

Le charisme d’Émilie Gamelin a pris naissance durant son enfance par différentes expériences : lorsque sa mère la met en contact avec les pauvres, que son frère lui permet d’organiser  la Table du Roi et d’y recevoir des pauvres ; il y eut également ses années avec son mari qui était déjà engagé dans diverses activités caritatives. 

Émilie a connu plusieurs deuils, d’abord sa mère, puis son père et encore et encore… de deuil en deuil… de don de soi en don de soi… de compassion en compassion… de charité en charité... Émilie se fortifie toujours en se tournant vers la Providence, en se disant que celle-ci ne va pas abandonner ses enfants. Son chant préféré, O douce Providence, reste un héritage pour la famille Providence. 

Tout le charisme d’Émilie Gamelin se voit dans sa façon de transformer ses souffrances en joie et ses peines en actes de bienfaisance. Émilie puise sa force au pied de la croix en contemplant la Vierge des Douleurs qui a vécu avec Jésus toutes les misères humaines pour, finalement, porter le beau vocable de femme de compassion. 

Émilie n’a pas seulement jugé bon de visiter les personnes abandonnées de son temps, elle les a reçues  chez elle, vivant avec elles sous le même toit, mettant à leur disposition le peu d’argent que lui avait laissé son mari. Elle a visité les prisonniers jusqu’à hériter du nom : ‘Ange des prisonniers’. Elle se donne et assume tout, en transformant le mal et la douleur en rayons de bonheur et en signes d’espérance.  Émilie a reçu, chez elle aussi, des jeunes filles venues des autres villes du Canada  pour les préparer au travail. Elle est également venue en aide aux malades du typhus venus d’Irlande, qui fuyaient  la misère ou la  guerre. Plusieurs sont morts laissant des orphelins qu'Émilie a adoptés pour les abriter et leur donner une formation, elle, ainsi que sa petite association de femmes pleines de zèle et de charité dont l’amour du Christ a pressé à coup sûr. 

Toute la ville de Montréal a reconnu en Émilie, une femme de charité et d’amour actif; en elle, tous voyaient un signe de la miséricorde et de la Providence de Dieu pour son peuple. De son mari monsieur Gamelin, elle avait aussi hérité de Dodais et de sa mère. Dodais était un jeune déficient mental qui avait sauvé la vie de M. Jean-Baptiste par ses cris de détresse lorsque des bandits l’avaient attaqué.

Toutes les qualités de la Bienheureuse Émilie découlent de cette attitude à se mettre au service des plus petits, des blessés, des abandonnés, des laissés pour compte, des sans-abris; on pourrait dire de nos jours des sidéens, des drogués, des toxicomanes et autres encore. Tous ses multiples dons révèlent sa vocation personnelle.  

Émilie a vu l’œuvre de la Providence prendre de l’ampleur et devenir une Communauté à laquelle la population a donné le nom de Communauté des Sœurs de la Providence. En effet pour assurer la perpétuité de l’œuvre de Dame Gamelin, Monseigneur Bourget a eu l’idée de faire venir une Communauté pour s’en occuper, mais la Providence en a décidé autrement et a permis la naissance,
le 29 mars 1844, d’une toute nouvelle Communauté de femmes avec Émilie comme première supérieure. Durant toute sa vie, Mère Gamelin a fait ce que les autres ne font pas et la jeune Communauté qui suit sa trace se tourne toujours vers les pauvres, surtout ceux-là qui sont considérés comme étant les plus pauvres des pauvres. 

Le pauvre représente le Christ souffrant sur la croix et la Sœur de la Providence est là, répondant du mieux qu’elle peut, pour alléger leurs  peines et leurs misères.  Une manifestation continuelle de la Providence et de Notre-Dame des Douleurs, dans une charité compatissante, avec une ouverture et une créativité sans pareil envers les pauvres de toutes sortes, tel est le résumé de la vie complète  de la Bienheureuse Émilie Tavernier Gamelin.

Elle a su rebondir; ses souffrances ont  été pour elle le tremplin qui l’a propulsée vers les autres. Émilie a fait don de sa vie afin de servir Dieu dans toutes personnes ayant perdu sa dignité tout en s’appuyant sur la confiance en la Providence de Dieu et  sur la dévotion à Marie Notre Dame des Douleurs. Émilie a fait le pas vers ce qu’elle a cru être un appel. Elle a revêtu le saint habit le 8 octobre 1843 avant de prononcer ses vœux le 29 mars 1844 à l’âge de 44 ans. C’est en se dévouant au chantier du travail de la miséricorde que Mère Émilie a fini sa vie en attrapant le choléra. Le 23 septembre 1851, elle meurt après seulement douze heures de maladie. On peut dire qu’elle a mené le bon combat. Présentement, son processus de canonisation est en cours. Elle a été béatifiée le 7 octobre 2001 par le pape Jean Paul II. Tout son amour, sa charité et sa compassion passent dans ses actes de miséricorde. 

ÉMILIE, MÈRE DES PAUVRES,  PRIEZ POUR NOUS.

Juedie Élismat, novice, Sœurs de la Providence

2017-01-24

Une action de compassion au-delà de l'alimentation


Mario, à droite
Un soir d'octobre, nous nous rendues à une exposition d'art à laquelle nous avions été invitées. À la porte, nous avons été accueillies par des hommes et femmes joyeux, en tenue élégante, qui nous ont souhaité « Bienvenue chez nous, c'est aussi chez vous ». Chacun d'eux portait une cocarde disant EXPOSANT(E). Sur les murs et les tables étaient exposées de belles œuvres d'art. On pouvait également y voir des cartables de poèmes. Chacune des œuvres était affichée à prix bon marché. Toutes avaient été créées au cours d'un atelier d'art offert gratuitement en septembre dernier.

Les témoignages des exposants étaient profondément touchants, lors de cet événement. Un des exposants prénommé Mario a déclaré, debout et fier : « De toute mon existence, je n'avais jamais su comment tenir un crayon. Je ne pouvais pas écrire, car je n'étais jamais allé à l'école. Ma maison, c'est la rue. Chaque jour, je viens à cet endroit : Comedor Emilie Gameiin (Salle à manger Émilie Gamelin) pour manger gratuitement. La plupart du temps, c'est le seul repas que j'ai dans la journée. Enfin, le mois dernier, un miracle s'est produit. Par le biais de l'atelier offert ici après les repas, j'ai non-seulement appris comment tenir un crayon et à écrire, mais aussi, j'ai appris que je peux créer de l'art. Grâce à cet endroit, ma maison où je suis nourri physiquement est devenue une maison où une chose que je n'avais jamais connue a vu le jour. J'ai le don de l'art! Je suis un artiste! Je vous remercie, chère professeure. Merci à tous ceux qui servent la nourriture pour nous; je vous remercie, Soeurs et amis. »

L'homme avait les larmes aux yeux quand il a partagé son témoignage; nous aussi avons essuyé une larme alors que nous l'écoutions.
L'expérience de cette exposition artistique a déclenché en moi le souvenir de ce proverbe : « Donnez un poisson à un homme et il mangera un jour. Apprenez-lui à pêcher et il mangera toujours. » 

L'exposition a présenté les talents que ces hommes et femmes ignoraient détenir. C'était une célébration de la découverte de dons, mais aussi de la gratitude pour des gestes de compassion et de dévouement.

Cette occasion a permis à ces hommes et femmes de prendre conscience de leur propre valeur. Ils sont plus que des personnes sans abri, dépendantes. Ce sont des individus doués artistiquement. Ils sont capables de faire et d'offrir quelque chose. La professeure d'art Dolores (Loli) Menéndez, les bénévoles, les Soeurs de la Providence et les Associées Providence étaient tellement fiers et heureux pour les exposants, car ils avaient découvert un trésor caché à l'intérieur d'eux-mêmes.

Sœur Josefina (Josie) Lerios, s.p. Bulletin des Associées &Associés Providence