À l’occasion du 5e
anniversaire du séisme en Haïti, nous avons entendu parler des nombreuses
adoptions d’enfants effectuer durant ces années par des familles québécoises.
Un orphelinat au complet avait été dévasté là-bas. De la même façon Émilie
décida-t-elle en 1844 de venir en aide à cette clientèle sans ressource. Remarquez
la puissance de décision de ces dames de Charité qui avec très peu de
ressources décident d’aider des orphelins. Voici comment Émilie parvint à ses
fins.
Le mois de mai 1844 fut
pour la petite communauté un mois de bénédictions. La Vierge Immaculée s’y
montra prodigue de ses faveurs. Aussi ses filles redoublèrent-elles à son
égard les hommages de leur respect et de leur reconnaissance. Mère Gamelin
voulait que chaque jour les plus belles fleurs du jardin ornent son autel. «
Puisse, disait-elle, le parfum de ces fleurs cicatriser les blessures de son
cœur maternel, percé de tant de glaives de douleur ! » Le soir, la petite
famille se réunissait dans l’humble chapelle et y chantait ses plus beaux
cantiques. Mais l’offrande la plus riche quelle présenta à la Mère de Dieu fut
l’œuvre des orphelines, inaugurée le premier jour du mois de mai.
Le cœur compatissant de Mère Gamelin ne pouvait voir sans douleur le
grand nombre de pauvres orphelines qui demeuraient sans asile et sans
protection. Dans leur isolement, ces jeunes filles étaient exposées à toutes
sortes de dangers. Les ressources restreintes de l’asile ne semblaient pas lui permettre d’entreprendre l’œuvre d’un orphelinat. Cependant son zèle
industrieux lui en fit trouver bientôt le moyen. Elle convoqua les dames de la
charité à une assemblée extraordinaire et elle leur parla avec tant d’onction
et de chaleur.
Le mois de mai 1844 fut pour la
petite communauté un mois de bénédictions. La Vierge Immaculée s’y montra prodigue
de ses faveurs. Aussi ses filles redoublèrent-elles à son égard les hommages de
leur respect et de leur reconnaissance. Mère Gamelin voulait que chaque jour
les plus belles fleurs du jardin ornent son autel. « Puisse, disait-elle, le
parfum de ces fleurs cicatriser les blessures de son cœur maternel, percé de
tant de glaives de douleur ! » Le soir, la petite famille se réunissait dans
l’humble chapelle et y chantait ses plus beaux cantiques. Mais l’offrande la
plus riche quelle présenta à la Mère de Dieu fut l’œuvre des orphelines,
inaugurée le premier jour du mois de mai.
Le cœur compatissant de Mère
Gamelin ne pouvait voir sans douleur le grand nombre de pauvres orphelines qui
demeuraient sans asile et sans protection. Dans leur isolement, ces jeunes
filles étaient exposées à toutes sortes de dangers. Les ressources restreintes
de l’asile ne semblaient pas lui permettre d’entreprendre l’œuvre d’un
orphelinat. Cependant son zèle industrieux lui en fit trouver bientôt le moyen.
Elle convoqua les dames de la charité à une assemblée extraordinaire et elle
leur parla avec tant d’onction et de chaleur
de ces pauvres enfants dont les mères, plus d’une fois, avaient expiré
entre ses bras, que les dames décidèrent sans hésitation de se préparer à
recevoir immédiatement douze orphelines, pour lesquelles elles s’engageaient à
payer une pension de dix à quinze schellings par mois.
Non seulement le principe de l’œuvre était-il accepté, mais l’œuvre
même était fondée, et ce fut une grande joie pour le cœur de Mère Gamelin.