2012-10-25

Réflexion sur la spiritualité d'Émilie Gamelin

Lorsque Madame Gamelin devint Sœur Gamelin, les traits de sa physionomie spirituelle étaient tout formés. Sa vie antérieure, toute de charité, avait jailli d’une nature broyée tôt par la souffrance; son âme s’était nourrie de la contemplation de Marie au pied de la croix. De le Mère de Compassion, elle avait appris à communier toujours plus au mystère du Christ souffrant dans ses membres. Le cœur de Madame Gamelin uni au cœur de la Vierge compatissante s’ouvre à toutes les souffrances et à toutes les nécessités : destitués de la fortune, déficients mentaux, vieillards, orphelins, prisonniers et bien d’autres… Femme de volonté et de caractère, elle avait mis et développé au service de ses frères, les pauvres, toutes les richesses d’une nature forte, guidée par un zèle ardent allié à la confiance en la Providence et à une force d’action sûre et constante. Par sa consécration à la vie religieuse, Mère Gamelin entre dans la dernière étape de sa vie : elle n’a plus que huit ans à vivre..

Partout on admire cette femme généreuse qui sait embrigader la bonne volonté de tous en faveur de ses privilégiés et la collaboration à ses activités de bienfaisance. De plus, pour satisfaire aux exigences de son amour compatissant à l’égard de ses protégés, Madame Gamelin a vécu un détachement complet de ses biens, de sa personne et même de l’œuvre pour laquelle elle a tout sacrifié. Elle sacrifie même le bien-être de sa vie privée et sociale pour aller vivre avec ses pauvres.

Inspiré des "Notes de retraite de MÈre Émilie Gamelin" Collection Providence

2012-10-03

ÉMILIE...HIER, CELLE QUI EST CHARITABLE POUR LES ORPHELINES


"La femme au coeur attentif " qu'était Mère Émilie Gamelin ne pouvait rester insensible à la détresse des enfants soudainement privés de la présence, de l'affection et des soins de leurs parents.  Le premier orphelinat est fondé en 1844.  Des centaines d'autres sont créés par la suite, à mesure que le congrégation se développe.  Considérées commes les enfants de la communauté, les Soeurs témoignent tendresse et compassion aux orphelines.  La Fondatrice est soucieuse de leur procurer un milieu de vie plus normal que celui du pensionnat.  Elle propose d'organiser leur placement dans des foyers d'accueil.  Elle continuera de veiller à leur bien-être, se réservant la possibilité de les reprendre au pensionnat.

Suite à deux violents incendies qui ont détruit trois faubourgs de Québec, un autre groupe d'orphelines dirigé par les Dames de Charité de cette ville sont amenées à Montréal.  Les Soeurs de la Providence versent une aumône de huit livres pour les sinistrés de ces faubourgs. Le 24 juillet 1846, seize fillettes débarquent au port de Montréal avec des couvertures, couvre-pieds et paillasses, jacquettes et bonnets à coucher, draps, jupes, robes, tabliers, bas, collerettes, chemises, bottines et souliers.  On installe les jeunes filles tant bien que mal à l'Asile, en attendant la fin des travaux de la nouvelle aile. Mère Gamelin qui trouve toujours de la place pour une nouvelle venue, surtout si elle est infirme, reçoit Caroline Baulne, une orpheline de 16 ans souffrant d'épilepsie depuis sa naissance.  Elle sera guérie en 1852, après avoir prié Mère Gamelin et vivra jusqu'à l'âge de 70 ans.

Des retards dans la construction à Québec obligent la secrétaire des Dames de Charité de Québec à demander encore une fois à Mère Gamelin de bien vouloir garder les orphelines jusqu'au mois de mai 1847.
Parmi les orphelines de Québec se trouve une jeune noire souffrant de maladie mentale dont Mère Gamelin va s'occuper avec une particulière affection jusqu'à ce qu'elle soit hospitalisée.  Une autre a été profondément touchée par le dévouement de Mère Gamelin durant son séjour à Montréal, qu'elle voudra comme elle, consacrer sa vie aux pauvres en se faisant Soeur de la Providence.  Quand Mère Gamelin reçoit la lettre de remerciement des Dames de Charité de Québec, pour avoir hébergé les orphelines de cette ville pendant deux ans, l'épidémie du typhus fait ses premières victimes à Montréal et mobilisera bientôt les forces vives de la commuanuté.

ÉMILIE....AUJOURD'HUI.   -    LES ORPHELINES D'AUJOURD'HUI

                       On peut se demander s'il y a encore des orphelines aujourd'hui.
                       La réponse est évidemment "oui " et les Soeurs de la Providence
                       s'en occupent encore.

Au Chili, par exemple, les Soeurs de la Providence ont encore deux orphelinats où elles en accueillent dans un cadre institutionnel.
En Afrique, au Cameroun, les Soeurs de la Providence en côtoient régulièrement et accordent de l'aide à la famille élargie qui les recueille selon la coutume du pays.
En Amérique du Nord  (Canada et États-Unis)  l'assistance apportée à ces enfants revêt des formes plus nouvelles et diversifiées.  Ainsi de l'aide psycho-sociale est plutôt apportée à un parent ou l'autre pour qu'il continue à s'occuper de ses enfants.
L'adoption d'enfants complètement isolés se réalise aussi par l'intermédiaire des agences de service social publiques ou privées au sein desquelles oeuvrent des Soeurs de la Providence.

Mais une nouvelle catégorie d'orphelins est apparue dans nos sociétés occidentales surtout.  Il s'agit des enfants des nombreuses familles éclatées qui ont de la difficulté à garder un contact significatif ave l'un ou l'autre de ses parents après un divorce ou une séparation.  Alors, là où des Soeurs de la Providence travaillent auprès de ces familles ou de ces enfants dans des centres de crise, dans des maisons où l'on accueille des mères avec leurs enfants victimes de violence conjugale, de harcèlement, d'abus de toutes sortes, nous pouvons considérer qu'à la suite de Mère Gamelin, elles d'occupent de nos orphelins modernes.

Puissent ces considérations amener chaque lecteur et lectrice à développer de la compassion pour les enfants de familles désorganisées et éclatées que Mère Gamelin n'aurait pas laissés sans aide.

(Extraits du volume:  Émilie Tavernier-Gamelin, par Denise Robillard)

2012-10-02

Émilie... dans l'Ouest américain

Providence Plaza
 
Le 29 avril 2011, l'Université de Great Falls, Monta­na, a procédé à l'inauguration de Providence Plaza, au milieu du quadrilatère de l'Université. Cette Plaza, qui se veut un lieu de rencontre et une "déclaration de mission en évolution", rend hommage à la charité et au courage des cinq Sœurs de la Providence qui ont voyagé par mer, de Montréal à Vancouver, Washington, en 1856, et à toutes celles qui ont suivi leurs pas.

La Plaza comprend les éléments suivants :

·         Une représentation des cinq chutes d'eau symbolisant les cinq premières Sœurs de la   Providence venues dans l'Ouest (dont Mère Joseph du Sacré-Cœur).

·         Une pièce maîtresse en terrazzo encadrée de la devise, "La charité du Christ nous presse," et représentant les quatre sœurs qui, huit ans plus tard, ont quitté Vancouver, Washington pour prendre la route de l'est vers St. Ignatius, Montana.

·         Une sculpture montrant une Sœur de la Providence entourée d'enfants et intitulée "Apprendre avec amour," symbole de l'implication des Sœurs dans l'éducation. Elle est l'œuvre du regretté Joe Halko, diplômé de l'Université de Great Falls, étudiant et ami de Sœur Mary Trinitas Morin, s.p., professeure d'art.

·         La prière "Providence de Dieu, je crois en toi," qui célèbre la Providence en tant que présence aimante de Dieu, vigilante envers sa création, attentive aux besoins de tous et agissante en nous et par nous."

·         Un vitrail provenant de la chapelle de l'ancien Providence Hospital d'Oakland, Californie, cadeau de la province Mother Joseph, et représentant Saint Vincent de Paul, un important patron de la Congrégation.
Mary Kaye Nealen, s.p.  (Missive Providence décembre 2011)
N.B. Fidèle à son héritage, l'Université de Great Falls a nommé ses résidences étudiantes Vancouver, Montréal, Santiago et St. Ignatius. Avec ses 1074 étudiants, enseignants et personnel auxiliaire, l'Université construit une culture Providence axée sur la justice sociale et le service.