2016-03-25

Émilie Gamelin et Notre-Dame des Douleurs

En ce Vendredi-Saint où la Vierge des Douleurs a suivi son fils portant sa croix, où elle a assisté debout au pied de la croix, à son crucifiement et où elle le reçu dans ses bras à sa descente de la croix, nous comprenons mieux ses douleurs atroces de mère. Une femme après elle et à son exemple , Émilie Tavernier Gamelin, s'est tenue debout au moment du décès de son époux et de ses trois enfants. Lisons un extrait d'un opuscule parut 25 ans après son décès où elle parle de sa dévotion à Notre-Dame des Douleurs:

"Elle"(Émilie Gamelin) trouve un charme particulier à parler de cette dévotion et elle aime à rappeler que son directeur spirituel (M. Saint-Pierre) lui a donné Notre-Dame des Sept-Douleurs comme seule consolation dans ses épreuves. Elle dit qu'elle a toujours regardé la Mère de la Compassion comme sa patronne et sa protectrice. Aussi, malgré les obstacles de tous genres, elle parvint, pour la première fois, à faire imprimer, dans notre ville, l'effigie du scapulaire de Notre-Dame des Sept-Douleurs. Sa dévotion à la Compassion de Marie est si bien connue, que le chanoine Hyacinthe Hudon, vicaire général, voyant en France un groupe représentant Notre-Dame des Sept-Douleurs, se rappelle aussitôt la dévotion de notre vénérée Mère. Il fait l'acquisition de cette pieuse représentation, l'expédie en Canada, afin qu'elle soit déposée dans l'Eglise de la Providence. Comment après ces exemples de cette pieuse Fondatrice ne pas aimer Notre-Dame des Sept-Douleurs, comment ne pas se confier en sa bonté maternelle?... Elle a trop protégé la mère pour ne pas protéger (ceux et celles) qui veulent marcher sur ses traces."

À visionner le vidéo suivant:

Film sur la Vierge des douleurs



2016-03-01

Derniers mois d'Émilie sur terre...

Au moment où une terrible maladie a envahie les bateaux des immigrants  irlandais, le gouvernement laisse totalement aux religieuses le soin de ces malades ; il refuse d’intervenir malgré l’ampleur du désastre et les supplications de l’évêque de Montréal. Mgr Bourget écrit à ses fidèles : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fît..! » Les Montréalais répondent à l’appel : « Nous allons adopter les orphelins dont les parents sont décédés durant l’épidémie. Et nous les traiterons comme nos propres enfants. »

Mais que faire avec tous les autres ces enfants devenus orphelins par la mort de leurs parents ? Mgr Bourget demande aux Sœurs de la Providence : Transformez une de vos maisons en orphelinat pour recevoir ces pauvres petits. » Il va lui-même aider à y transporter 150 enfants âgés de quelques mois à 15 ans. Plusieurs d’entre eux sont couverts de vermine et font terriblement pitié à voir : les sœurs vont s’en occuper, les soigner et sauver leur vie.

Pour instruire ces enfants et tous ceux qui courent dans les rues de Montréal, les Sœurs de la Providence décident de prendre en charge l’école Saint-Jacques. « Le Seigneur nous veut au service de tous les enfants, il faut, nous en occuper », dit Mère Gamelin. « Accueillons les petites filles qui doivent s’instruire, si elles veulent devenir  les femmes heureuses et utiles à notre société ;  et les petits garçons, pour qu’ils fassent de bons papas et de braves citoyens. »

Emilie et la société de son temps

Eveillée aux réalités sociales, Emilie aidait des personnes à trouver un toit et une formation pour d'autres qui donnaient un service à domicile. Elle a répondu aux besoins des immigrants, des orphelines, des personnes sans éducation. Comme les personnes sourdes n'avaient aucun recours, Emilie a cherché des façons de répondre à leurs besoins. Le manque d'assistance aux personnes mentalement perturbées a touché son cœur et lui a inspiré une nouvelle grande œuvre secourable. Adulte, mature, le cœur plein de compassion! Invitée, elle a répondu! Et nous, aujourd'hui ?