En ce Vendredi-Saint où la Vierge des Douleurs a suivi son fils portant sa croix, où elle a assisté debout au pied de la croix, à son crucifiement et où elle le reçu dans ses bras à sa descente de la croix, nous comprenons mieux ses douleurs atroces de mère. Une femme après elle et à son exemple , Émilie Tavernier Gamelin, s'est tenue debout au moment du décès de son époux et de ses trois enfants. Lisons un extrait d'un opuscule parut 25 ans après son décès où elle parle de sa dévotion à Notre-Dame des Douleurs:
"Elle"(Émilie Gamelin) trouve un charme particulier à parler de cette dévotion et elle aime à rappeler que son directeur spirituel (M. Saint-Pierre) lui a donné Notre-Dame des Sept-Douleurs comme seule consolation dans ses épreuves. Elle dit qu'elle a toujours regardé la Mère de la Compassion comme sa patronne et sa protectrice. Aussi, malgré les obstacles de tous genres, elle parvint, pour la première fois, à faire imprimer, dans notre ville, l'effigie du scapulaire de Notre-Dame des Sept-Douleurs. Sa dévotion à la Compassion de Marie est si bien connue, que le chanoine Hyacinthe Hudon, vicaire général, voyant en France un groupe représentant Notre-Dame des Sept-Douleurs, se rappelle aussitôt la dévotion de notre vénérée Mère. Il fait l'acquisition de cette pieuse représentation, l'expédie en Canada, afin qu'elle soit déposée dans l'Eglise de la Providence. Comment après ces exemples de cette pieuse Fondatrice ne pas aimer Notre-Dame des Sept-Douleurs, comment ne pas se confier en sa bonté maternelle?... Elle a trop protégé la mère pour ne pas protéger (ceux et celles) qui veulent marcher sur ses traces."