2013-10-18

LA PROVIDENCE VEILLE....

A l'instar des dames de la cour de Louis X111 , qui se dépouillèrent spontanément de leurs joyaux pour secourir les enfants abandonnés dont St-Vincent-de-Paul venait de leur révéler éloquemment la détresse, madame Gamelin elle-même avait renoncé à tout ce qui pouvait sentir la vanité ou la mondanité.

Les travaux et les occupations nouvelles que lui créait cette multiplication d'activité charitable ne l'empêchaient pas de donner à ses vieilles le même temps et les mêmes soins affectueux et assidus qu'auparavant. Ses chères vieilles allaient être confiées aux Sœurs de Charité que l'évêque Mgr Bourget feraient venir de France. Elle se consolait en se disant que ses sœurs seraient pour elles de vraies mères comme elle voulait l'être elle-même. En attendant, elle continuait de les servir à table, de présider à leurs exercices de piété, de leur prodiguer ses attentions délicates et tendres.

Son âme généreuse trouvait une autre consolation à voir son zèle et son initiative multiplier au loin les fruits de charité que suscitait son exemple et celui de ses associées. Les paroisses de la campagne et des petites villes environnantes ne tardèrent pas, à l'exemple de Montréal, à organiser à leur tour des associations de dames de charité. Touchant exemple de la contagion du bien et de l'émulation chrétienne!

Un contretemps providentiel survint qui sembla devoir un instant renverser toute espérance et compromettre à jamais les fruits de tant d'efforts et de travail: les filles de Saint-Vincent de Paul ne pouvaient venir prendre la relève telle que le clergé le désirait. Ceci permit à Émilie Gamelin de conserver l'Asile de la Providence qui ainsi, fut l'origine de la Communauté des Sœurs de la Charité de la Providence. Elles seront appelées à subvenir à de nouvelles nécessités, à soulager d'autres souffrances et à compléter ainsi l'organisation de la vie religieuse dans notre cité, à la suite de Jeanne Mance, Marguerite Bourgeois et Marguerite d'Youville.

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