2013-02-21

20e anniversaire de la Place Émilie-Gamelin




Clocher de l'Asile de la Providence (arrière)
+ un spectacle de cirque Caserne
Le 16 novembre dernier fut un jour mémorable pour le début de la revitalisation de la mémoire collective montréalaise concernant Émilie Tavernier-Gamelin, mais aussi en ce qui a trait à la congrégation qu’elle a fondée, les Sœurs de la Providence. En effet, cette date a marqué le début d’une semaine d’activités, au cœur même de Montréal, à la Place Émilie-Gamelin, qui fêtait fièrement ainsi son 20e anniversaire.
 
C’est par l’intermédiaire de FIN NOVEMBRE, un événement annuel d’art et de solidarité sociale tenu la dernière semaine de novembre sur la Place Émilie-Gamelin à Montréal, que l’idée de cette commémoration a vu le jour. Ils ont pu compter sur l’appui de ATSA*, et de plusieurs autres organismes qui œuvrent  auprès des plus démunis de la société montréalaise.
Exposition de photos historiques
La thématique de cette année porte sur le 20e anniversaire de la Place et souligne l’œuvre d’Émilie Tavernier-Gamelin, « ainsi que la capacité de notre action à soulager temporairement les conditions de vie des plus démunis et à sensibiliser et impliquer le grand public envers la détresse sociale », explique Annie Roy, cofondatrice de l’ATSA. Pour ce faire, la Fondation Émilie-Tavernier-Gamelin a apporté sa contribution pour reconstruire les structures architecturales  évoquant les bâtiments fondés par Émilie (clocher de l’Asile de la Providence et Maison jaune) et elle se rend responsable de coordonner les dons en vêtements d’hiver et en repas chauds aux plus démunis, dans la lignée de l’Œuvre de la Soupe d’Émilie Gamelin.
 





Sœurs Annette Noël et Annette Coutu.
En arrière, l'œuvre de la soupe des années 30.
Soeur Annette Noël, supérieure de la province Émilie-Gamelin, est intervenue lors de cet événement, accompagnée des députés Daniel Breton et Hélène Laverdière, ainsi que de Pierre Gaudreault, coordonnateur général du RAPSIM (Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal). Ensemble, ils ont donné le coup d’envoi aux activités, incluant
incluant spectacles de cirque, contes,visites guidées historiques, exposition d’oeuvres et de photos à caractère historique, etc., pour redécouvrir et revaloriser la Place Émilie-Gamelin, si chère à la famille Providence. Plusieurs Soeurs de la Providence, parmi une foule nombreuse, y étaient présentes. Nous avons pu observer également la présence de plusieurs médias de la Métropole. Lors de son allocution inaugurale, Soeur Annette a rappelé que « durant plus d’un siècle, l’Asile de la Providence fut l’endroit où s’est exercée l’Œuvre de la Soupe. Cette idée germa chez les Dames de Charité à l’occasion des durs hivers de 1827-1828.
 
En 1844, cette œuvre déménagea à l’Asile de la Providence et fut l’une des principales œuvres de l’Asile. Elle fut l’une des rares organisations à fonctionner sans carte d’identification et sans vraie comptabilité, sans discrimination de race et de religion. On donna à manger à tous, à toute heure... cela signifiait d’abord la soupe grassement vitaminée, mais aussi des sandwiches, servis à la centaine, à des ventres creux anonymes. La Soupe couvrait aussi une distribution de linge ou de chaussures aux pauvres, et même des emplois pour chômeurs de bonne volonté. La Soupe signifiait surtout sympathie, réconfort, confidence pour les personnes rejetées ou bannies de la société.

Soeur Concombre (actrice )sert de la soupe à soeur Solange Bélair
  


L’Œuvre de la Soupe a cessé le 14 août 1963, car la construction du Métro Berri-UQAM nécessitait la disparition de l’Asile de la Providence.
 
Cette " terre qui était d’abord un verger avant la construction de l’Asile", a servi de stationnement pendant plus de 30 ans après que l’Asile fut démoli », nous explique l’historien Bernard Vallée, et ce n’est qu’après que l’idée de construire une place portant le nom d’Émilie Tavernier-Gamelin a surgi. (Plus de details sur: www.providenceintl.org, après le 15 janvier 2013).
 Monic Beaulieu, s.p.  Missive Providence déc.2012
           
L’ATSA (*Action Terroriste Socialement Acceptable) est un organisme à but non lucratif fondé en 1998 par les artistes Pierre Allard et Annie Roy. Sur un ton ludique et percutant, ils créent, produisent et diffusent des œuvres et événements transdisciplinaires afin d’interpeller la population envers différentes causes.
 
 
 

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