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Clocher de l'Asile de la Providence (arrière)
+ un spectacle de cirque Caserne |
Le 16 novembre dernier
fut un jour mémorable pour le début de la revitalisation de la
mémoire collective montréalaise concernant Émilie
Tavernier-Gamelin, mais aussi en ce qui a trait à la congrégation qu’elle a
fondée, les Sœurs de la Providence. En effet, cette date a marqué le début
d’une semaine d’activités, au cœur même de Montréal, à la Place Émilie-Gamelin,
qui fêtait fièrement ainsi son 20e anniversaire.
C’est par l’intermédiaire de FIN NOVEMBRE, un événement annuel d’art
et de solidarité sociale tenu la dernière semaine de novembre sur la Place
Émilie-Gamelin à Montréal, que l’idée de cette commémoration a vu le jour. Ils
ont pu compter sur l’appui de ATSA*, et de plusieurs autres organismes qui œuvrent
auprès des plus démunis de la société
montréalaise.
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Exposition de photos historiques |
La thématique de cette année porte sur le 20e anniversaire de la Place et souligne l’œuvre d’Émilie Tavernier-Gamelin, « ainsi que la capacité de notre action à soulager temporairement les conditions de vie des plus démunis et à sensibiliser et impliquer le grand public envers la détresse sociale », explique Annie Roy, cofondatrice de l’ATSA. Pour ce faire, la Fondation Émilie-Tavernier-Gamelin a apporté sa contribution pour reconstruire les structures architecturales évoquant les bâtiments fondés par Émilie (clocher de l’Asile de la Providence et Maison jaune) et elle se rend responsable de coordonner les dons en vêtements d’hiver et en repas chauds aux plus démunis, dans la lignée de l’Œuvre de la Soupe d’Émilie Gamelin.
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Sœurs Annette Noël et Annette Coutu.
En arrière, l'œuvre de la soupe des années 30. |
Soeur Annette Noël, supérieure de la province Émilie-Gamelin, est intervenue lors de cet événement, accompagnée des députés Daniel Breton et Hélène Laverdière, ainsi que de Pierre Gaudreault, coordonnateur général du RAPSIM (Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal). Ensemble, ils ont donné le coup d’envoi aux activités, incluant
incluant spectacles de cirque, contes,visites guidées historiques, exposition d’oeuvres et de photos à caractère historique, etc., pour redécouvrir et revaloriser la Place Émilie-Gamelin, si chère à la famille Providence. Plusieurs Soeurs de la Providence, parmi une foule nombreuse, y étaient présentes. Nous avons pu observer également la présence de plusieurs médias de la Métropole. Lors de son allocution inaugurale, Soeur Annette a rappelé que « durant plus d’un siècle, l’Asile de la Providence fut l’endroit où s’est exercée l’Œuvre de la Soupe. Cette idée germa chez les Dames de Charité à l’occasion des durs hivers de 1827-1828.
En 1844, cette œuvre déménagea à l’Asile de
la Providence et fut l’une des principales œuvres de l’Asile. Elle fut l’une
des rares organisations à fonctionner sans carte d’identification et sans vraie comptabilité, sans discrimination de race et de religion. On donna à manger à tous, à toute heure... cela signifiait d’abord la soupe grassement vitaminée, mais aussi des sandwiches, servis à la centaine, à des ventres creux anonymes. La Soupe couvrait aussi une distribution de linge ou de chaussures aux pauvres, et même des emplois pour chômeurs de bonne volonté. La Soupe signifiait surtout sympathie, réconfort, confidence pour les personnes rejetées ou bannies de la société.
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Soeur Concombre (actrice )sert de la soupe à soeur Solange Bélair
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L’Œuvre de la Soupe a cessé le 14 août 1963, car la construction du
Métro Berri-UQAM nécessitait la disparition de l’Asile de la Providence.
Cette " terre qui était d’abord un verger avant la construction de l’Asile", a servi de stationnement pendant plus de 30 ans après que l’Asile fut démoli », nous explique l’historien Bernard Vallée, et ce n’est qu’après que l’idée de
construire une place portant le nom d’Émilie Tavernier-Gamelin a surgi. (Plus
de details sur: www.providenceintl.org, après le 15 janvier 2013).
Monic Beaulieu, s.p. Missive
Providence déc.2012
L’ATSA (*Action Terroriste Socialement
Acceptable) est un organisme à but non lucratif fondé en 1998 par les artistes
Pierre Allard et Annie Roy. Sur un
ton ludique et percutant, ils créent, produisent et diffusent des œuvres et
événements transdisciplinaires afin d’interpeller la population envers différentes causes.
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