Une femme a jeté un long regard sur les souffrances de ses compatriotes et a multiplié sa présence, son appui, son action, pour leur permettre de croître ou de simplement vivre.
Dans les années 1830-1850, on ne peut soupçonner ce que la ville cache de souffrances multiples, de coeurs brisés. Une population indigente gémit en certains quartiers; des hommes, des femmes, des enfants même n'ont d'autres chances de survie que ce qu'on veut bien leur donner.
Cette femme, Émilie Tavernier-Gamelin s'est engagée d'un pas alerte sur la route des sans-pain, des sans-logis, des sans-voix. Elle a entendu leur appel, elle a voulu vivre pour eux et avec eux le reste de ses jours. Elle est née tout près d'eux et les a vus bien des fois frapper à la porte de sa demeure. Elle a grandi en apprenant à accueillir ceux et celles qui ont faim, qui connaissent la solitude et le manque d'amour.
Marie, Mère de compassion, s'est révélée à elle et, en femme courageuse, elle s'est engagée à sa suite, et comme laïque et comme religieuse, sur les voies d'une compassion agissante.
Maintes fois aussi alors qu'elle est devenue Soeur Émilie Gamelin, elle est entrée à l'église Notre-Dame et est venue frapper à la balustrade pour rappeler au Seigneur que ses pauvres n'avaient plus de pain. Ils sont là, dix, vingt, trente, qui attendent d'elle leur subsistance; elle a tout donné ce qu'elle possède et croit que Dieu-Providence prendra soin d'eux. Et Il le fit....
Il y a encore aujourd'hui de ces souffrants de la faim et de la solitude et il y des femmes fortes et compatissantes qui leur apportent un peu de soulagement... Savons-nous les reconnaître?
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