2013-03-19

Madame Gamelin, les Dames de Charité et les bazars ...

Voici  un  exemple de la contagion du bien et de l'émulation chrétienne. Tiré du livre:"Vie de Mère Gamelin " 1900
  
"Madame Gamelin elle-même avait renoncé, à cette époque(1841), à tout ce qui pouvait sentir la vanité ou la mondanité dans sa mise et dans sa tenue, aux ornements de tête, aux bijoux, aux parfums, toutes choses auxquelles elle attachait naguère un certain prix.
Les travaux et les occupations nouvelles que lui créait cette multiplication d'activités charitables ne l'empêchait pas de donner à ses vieilles le même temps et les mêmes soins affectueux et assidus qu'auparavant.....Elle continuait de les servir à tables, de présider à leurs exercices de piété, de leur prodiguer ses attentions délicates et tendres.
Puis elle créa une Société de neuf dames patronnesses, connu par la suite sous le nom de Dames de Charité. Madame Gamelin trouvait consolation à voir son zèle et son initiative multiplier au loin les fruits de charité que suscitait son exemple et celui de ses associées. Les paroisses de la campagne et de petites villes environnantes, ne tardèrent pas, à l'exemple de Montréal, à organiser à leur tour des associations de Dame de Charité... Les femmes les plus distinguées de ces différentes localités tinrent à honneur d'en accepter la présidence, telle la baronne de Longueuil, Mme Masson,... : touchant exemple de la contagion du bien et de l'émulation chrétienne.
Les enfants eux-mêmes étaient gagnés par cette ardeur de zèle. On se plaît à rappeler le fait d'un futur archevêque de Montréal, le jeune Édouard-Charles Fabre, alors âgé de douze ans; sa mère déployait beaucoup d'activité pour les bazars de l'asile et l'enfant lui apportait avec empressement les services et le dévouement de son âge.

Et que dire de ce joli trait de quatre fillettes de Montréal, qui organisèrent à elles seules un bazar en faveur de l'asile? .... L'aînée d'entre elles avait neuf ans. ... Elles se mirent à confectionner des vêtements de poupées, et au bout de trois semaines elles demandaient à Mme Bourret, mère de l'une d'entre elles, dont le mari était maire de Montréal, de vouloir bien mettre son salon à leur disposition, pour y tenir leur petit bazar sous son patronage. Ce fut l'affaire d'une soirée. Inutile de dire que les gentilles vendeuses eurent grand succès et que tous leurs objets furent enlevés. le lendemain, ces bons petits cœurs, présentés à leur évêque par madame la mairesse, remettaient entre ses mains une dizaine de louis, en lui adressant ces paroles d'une naïveté touchante: "Monseigneur, nous avons fait un grand bazar. Nous vous en apportons le produit, que vous donnerez, s'il vous plaît, à l'asile de la Providence, que vous faites bâtir pour les pauvres de madame Gamelin".

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