En 1900, dans une "Vie de Mère
Gamelin", on écrit: "On pourrait citer cent autres traits de sa charité. La mémoire
de nombre de braves gens du peuple en a conservé le souvenir, qui revient
encore souvent dans leurs conversations, avec un touchant accent de gratitude
et d'émotion.
Madame Gamelin poursuivait depuis
quatre ans, à l'asile de la rue Saint-Philippe, sa généreuse entreprise. Sa
famille de pauvres s'était accrue; le logement était devenu beaucoup trop
petit, et le loyer absorbait une partie de ses minces revenus. Pleine de
confiance en la divine Providence, elle priait et faisait prier ses vieilles,
pour obtenir qu'une personne charitable voulût bien lui donner une maison qui
répondît mieux aux besoins de son œuvre.
Sa foi et sa confiance étaient trop
grandes pour n'être pas exaucées, et ce fut Dieu sans doute qui lui inspira
l'heureuse pensée de s'adresser à M. Olivier Berthelet, dont la charité a
immortalisé le nom dans les communautés de cette ville et notamment dans celle
de la Providence, dont il a été l'un des insignes bienfaiteurs.
Madame Gamelin invita M. Berthelet à
venir visiter ses vieilles. Il se rendit à sa demande, et l'une d'entre elles
implora son assistance dans un naïf et touchant langage qui trouva le chemin de
son cœur. Sans tarder, il fit don à madame Gamelin d'une maison plus spacieuse,
située sur la rue Sainte-Catherine.
À considérer les choses d'un point de
vue purement humain, on pourrait s'étonner que madame Gamelin ait pu songer à
agrandir sa maison et accroître le nombre de ses pauvres, dans un moment où
elle disposait de si minces ressources. Mais sa foi en la Providence était
d'autant plus grande que les moyens humains lui manquaient davantage; elle se
tenait toujours assurée que Dieu lui enverrait du secours à l'heure propice.
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