2013-03-12

Émilie Gamelin et sa confiance en la Providence...


En 1900, dans une "Vie de Mère Gamelin", on écrit: "On pourrait citer  cent autres traits de sa charité. La mémoire de nombre de braves gens du peuple en a conservé le souvenir, qui revient encore souvent dans leurs conversations, avec un touchant accent de gratitude et d'émotion.

Madame Gamelin poursuivait depuis quatre ans, à l'asile de la rue Saint-Philippe, sa généreuse entreprise. Sa famille de pauvres s'était accrue; le logement était devenu beaucoup trop petit, et le loyer absorbait une partie de ses minces revenus. Pleine de confiance en la divine Providence, elle priait et faisait prier ses vieilles, pour obtenir qu'une personne charitable voulût bien lui donner une maison qui répondît mieux aux besoins de son œuvre.

Sa foi et sa confiance étaient trop grandes pour n'être pas exaucées, et ce fut Dieu sans doute qui lui inspira l'heureuse pensée de s'adresser à M. Olivier Berthelet, dont la charité a immortalisé le nom dans les communautés de cette ville et notamment dans celle de la Providence, dont il a été l'un des insignes bienfaiteurs.

Madame Gamelin invita M. Berthelet à venir visiter ses vieilles. Il se rendit à sa demande, et l'une d'entre elles implora son assistance dans un naïf et touchant langage qui trouva le chemin de son cœur. Sans tarder, il fit don à madame Gamelin d'une maison plus spacieuse, située sur la rue Sainte-Catherine.
 
À considérer les choses d'un point de vue purement humain, on pourrait s'étonner que madame Gamelin ait pu songer à agrandir sa maison et accroître le nombre de ses pauvres, dans un moment où elle disposait de si minces ressources. Mais sa foi en la Providence était d'autant plus grande que les moyens humains lui manquaient davantage; elle se tenait toujours assurée que Dieu lui enverrait du secours à l'heure propice.


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