En approfondissant toujours davantage la vie d’Émilie Gamelin, nous nous approchons d’une autre partie de son héritage : l’éducation aux personnes atteintes de surdité.
Au cours des premiers mois de l’année 1851 – qui sera la dernière pour Émilie – elle aura l’occasion de jeter les bases de sa dernière œuvre, celle de l’éducation aux sourdes-muettes.
« Dans les maisons qui existaient déjà, on comptait des sourdes, des muettes et des aveugles, parmi les femmes qui étaient hébergées, mais on ne savait comment les éduquer pour leur permettre de communiquer. »
Dès qu’elle apprend qu’un prêtre, l’Abbé Charles-Henri Lagorce, dirige une classe de garçons sourds, à Montréal, Mère Gamelin ouvre une salle pour filles sourdes et autorise une de ses compagnes, Sœur Gadebois, à suivre les leçons du prêtre pour en faire profiter les handicapées regroupées à l’Asile de la Providence.
Sœur Gadebois a d’abord deux jeunes filles comme élèves : Marguerite Hanley et Georgina Lavallée et elle enseigne selon les méthodes apprises de l’Abbé Lagorce. Avec l’approbation de Mère Gamelin, elle fait venir des livres d’Europe et réussit à enseigner à lire, à écrire et à prier. Les succès font que Mère Gamelin lui adjoint bientôt une compagne pour ses élèves maintenant au nombre de cinq.
Mgr Bourget reconnaît officiellement, en date du 19 février 1851, l’éducation auprès des sourdes comme une «œuvre propre à l’Institut». A la fin de 1851, les jeunes filles sourdes sont au nombre de dix. Après la mort de Mère Gamelin, l’œuvre connaîtra un essor extraordinaire.
Extraits de Émilie Tavernier-Gamelin, Denise Robillard, 1988
Dès 1864, une maison sera construite, rue Saint-Denis, Montréal, pour accueillir les jeunes filles sourdes
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