2010-10-21

LES AMIES D’ÉMILIE

Un peu remise du décès de son époux et de ses enfants, Émilie découvre que les besoins dépassent de beaucoup les ressources disponibles à Montréal. Dès 1829, deux ans après la mort de tous ses êtres chers, elle décide d’ouvrir sa propre maison à celles qui seront au cœur de son œuvre : les dames âgées.

L’année suivante, elle obtient l’autorisation d’utiliser le bas d’une maison du faubourg Saint-Laurent pour installer « ses vieilles ». Madame Gamelin peut compter sur divers appuis pour nourrir, vêtir et chauffer ses protégées.

La vie en groupe de ces femmes d’origines diverses n’est pas toujours de tout repos, et Émilie fait tout pour que règne l’harmonie. Celles qui le peuvent aident à gagner le pain quotidien, par leurs travaux à l’ouvroir ou en quêtant. Émilie frappe aux portes des plus nantis ou encore demande qu’on lui laisse les restes de table des hôtels de la ville.

En 1836, M. Olivier Berthelet, un donateur généreux, se laisse émouvoir par la grandeur de l’œuvre et offre à Madame Gamelin l’usage de la grande « Maison jaune ». Elle achète, à même ses fonds, le terrain adjacent qui permet d’avoir accès à un puits et à des arbres fruitiers. La maison, située près de l’évêché, est visitée par les prêtres. Elle pourra abriter jusqu’à 32 femmes et sera également le berceau de la future communauté religieuse.

Musée des Sœurs de la Providence

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