Un nouveau domaine de charité s’offre à l’audace et à la compassion d’Émilie : les enfants orphelins. Maurice Zundel a parlé de la voie de l’enfance en ces termes : « Parmi toutes les voies qui s’ouvrent à l’homme pour faire la rencontre de Dieu, la plus universelle et la plus irrésistible est celle de l’enfance. S’il y a au monde une image de la transparence divine, c’est celle d’un petit enfant. » Cette voie de l’enfance rejoint bien Émilie Gamelin dans sa spiritualité de confiance en la Providence qu’elle considère comme un « Père qui veille sur ses enfants ». C’est sans aucun doute grâce à cette grande foi que le cœur si maternelle d’Émilie brava toutes les difficultés lorsqu’elle répondit à la demande de son évêque , Mgr Bourget, et ouvrit une maison pour accueillir les orphelins irlandais dont les parents étaient décédés du typhus en faisant la traversée de l’Irlande au Canada. Dans une des biographies d’Émilie Tavernier Gamelin ont peut lire : « Mgr Bourget proposa à Mère Gamelin de prendre en soin les orphelins qui, au nombre de plus de six cents, occupaient deux des hôpitaux provisoires. Profondément émue du sort de ces petits abandonnés, elle accepta l’offre avec bonheur. » (p. 217) La compassion d’Émilie est universelle et la conduit maintenant dans un nouveau domaine où des besoins ne sont pas comblés. Ce fut la naissance du premier des nombreux orphelinats ouverts à la suite d’Émilie. Émilie Gamelin marchait à la suite de Jésus qui " prit alors un enfant, le plaça auprès de lui, et leur dit: "Celui qui reçoit cet enfant par amour pour moi, me reçoit moi-même; et celui qui me reçoit, reçoit aussi celui qui m'a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est lui qui est le plus grand." (Luc 9.47-48)(Photo : Sisters of Providence, Spokane , Washington, U.S.A.)
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