Au début de l’été 2004, on nous annonçait une exposition à la prison au Pied-du-Courant, sur la rue Delorimier, à Montréal.
Avec une amie, je suis allée visiter l’exposition-musée, attirée à cet endroit où Emilie est entrée maintes fois pour visiter les prisonniers .
J’ai donc marché à la place même où elle a marché, mais, en son temps, c’était sur la terre battue et les prisonniers étaient placés dans des cellules à peine éclairées. Et je pensais à Emilie qui visiterait certainement encore les prisonniers de nos jours, sans les juger, sans les condamner, le cœur plein de compassion pour eux et leurs familles.
Je cite ici un extrait d’un article paru en janvier 1991, dans la revue ‘Communiqu’Elles’ et qui présente un livre sur Emilie Gamelin en la situant dans le contexte social et politique où elle a vécu:
« Figure dominante de la société montréalaise, la vie d’Emilie Gamelin s’inscrit dans l’histoire du développement industriel et commercial de cette ville du début du 19e siècle. Au plan politique, c’est l’époque où les hommes luttent contre la domination anglaise, pour obtenir un gouvernement responsable (où les Canadiens-français pourraient être élus), on les appelait les patriotes. Les femmes, elles, organisent le combat social : elles vont développer un réseau de services pour permettre aux démunis d’échapper aux conséquences désastreuses de la crise économique. Sur le front social, Emilie déploiera tout son génie.
Lors des troubles de 1837-38, des membres de la famille d’Emilie, probablement eux aussi ‘des patriotes’, furent tués. Bien connue du shérif, Madame Gamelin avait le privilège d’être admise à la prison du Pied-du-Courant, elle apportait aux détenus des victuailles, des lettres de leurs familles, elle se faisait accompagner parfois par la petite fille d’un prisonnier : pas étonnant que l’opinion publique la surnomma l’Ange des prisonniers politiques ».
Et l’article conclut : « L’histoire d’Emilie Gamelin est une lecture passionnante qui rend justice à une femme exceptionnelle. »
En marchant sur les traces d’Emilie, je faisais le vœu d’avoir au cœur un peu de sa compassion et de son amour pour les plus démunis.
Lecture suggérée : Denise Robillard, Emilie Tavernier-Gamelin, Editions du Méridien, 1989, 330 pages.------------------
http://amisdespatriotes.qc.ca/2007/07340-homelie.html
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