" Appuyée sur les mérites de mon Sauveur, je suis pleine d'espérance ". (retraite de 1848)
Émilie Tavernier, cadette d'une famille de quinze enfants, naît sur un terrain qui a nom " Terre Providence ", et dès son éveil, elle apprend de sa mère que le mot " Providence " veut dire : Dieu qui prend soin de ses créatures.
Orpheline de mère, dès l'âge de quatre ans, elle connaît la séparation de ses frères et de son unique sœur, puisqu'elle se voit transplantée dans un autre foyer, celui d'une tante paternelle. De nature sensible elle souffre, mais elle trouve réconfort dans le don d'elle-même aux autres... vertu héritée de sa mère.
Une espérance l'habite... Émilie rêve de fonder un foyer bien à elle, ce dont elle a été privée. A 23 ans, elle contracte mariage avec Jean-Baptiste Gamelin; ils forment un couple chrétien et heureux et trois enfants naissent de cette union.
Pourtant, la Providence a autre chose à lui proposer... Le projet de Dieu va bouleverser la vie d'Émilie. Voilà que son rêve s'évanouit avec le décès de ses deux premiers enfants, de son mari et de son troisième enfant. Désolée, mais non abattue, elle se tourne vers la Vierge de la Compassion et découvre que le Seigneur la prépare à une autre mission.
Sa vie prend une nouvelle orientation... Elle accepte dans la foi de vivre une espérance transformée. A cette époque les besoins sont grands à Montréal... elle découvre bientôt que " souffrir aide à compatir "; à l'avenir, son mari, ses enfants... ce seront toutes les misères humaines qu'elle rencontrera, elle s'y dévouera, assurée qu'elle collabore au plan de Dieu sur elle, Lui qui " semble la conduire par la main "... En tout abandon, elle s'en remet à Lui, assurée qu'elle est là où II la veut!
Un jour Émilie apprend que son évêque désire confier à une communauté religieuse française, l'œuvre de charité compatissante que sa " fidèle diocésaine " dirige depuis 15 ans. Elle l'assiste dans les préparatifs de leur venue, et lorsque Mgr Bourget lui annonce que " les Sœurs de France " ne viennent plus, elle le secondera dans sa décision de fonder une communauté canadienne. Son espérance lui fait découvrir que Dieu réaliserait, à sa façon, son plan sur elle et sur son œuvre...
Lorsque l'appel à prendre rang parmi les nouvelles Sœurs se fit sentir, Émilie y voit encore le projet de Dieu, elle devient Sœur Gamelin, sous l'habit des Sœurs de la Providence. " Pleine d'espérance et appuyée sur les mérites de son Sauveur ", elle restera debout comme la Vierge du Stabat, même lorsque les contradictions, les difficultés surgiront... assurée que " tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu ". Elle s'appuie sur la force de Dieu, sur sa Providence, sur sa miséricorde, pour poursuivre sa route sans regarder en arrière. C'est pourquoi, lorsque le 23 septembre 1851, le Seigneur l'appelle à Lui, elle se remet comme un simple instrument entre les mains du Père, de qui elle attend toute miséricorde.
Emilie née sur la " Terre Providence ", devenue Sœur de la Providence, pleine d'espérance, rend son âme à Dieu, dans la Maison de la Providence.
Soeur Thérèse Frigon, s.p. / Responsable du bureau de la Cause Émilie Gamelin
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