2014-04-22

Humilité, simplicité, charité!

Humilité, simplicité, charité! Voilà trois mots pleins de saveur de la spiritualité Providence. Ils sont les derniers que la bienheureuse Émilie Gamelin a prononcés avant de quitter cette terre; ils sont tombés de ses lèvres comme des fruits longuement mûris au soleil de l’amour de son cœur.

En entrant dans le cœur d’Émilie, en la regardant aller par les rues de la ville, ou chanter la Providence avec les malades qu’elle avait recueillis dans sa maison, ces mots prennent tout leur sens. Ce cœur a accueilli pleinement le précieux levain de l’Évangile, il s’est laissé pétrir quotidiennement par l’Esprit avec une grande souplesse et également au contact des pauvres.

Émilie Gamelin pratiquait la vertu à un degré supérieur et savait aussi l’inspirer aux autres.
Elle n’épargnait rien pour inculquer aux membres de l’Institut qu’elle venait de fonder, l’esprit qui peut se résumer dans ces trois mots : Humilité, simplicité, charité (cliquer).

« Tant que l’on s’attachera à ces trois fortes racines, disait-elle, notre petit Institut subsistera; mais si vous essayez d’y greffer d’autres rameaux, quelque beaux qu’ils vous paraissent , vous n’aurez que des fruits sauvages, et les nôtres perdront leur saveur! »
Vie de Mère Gamelin, p.241.

Ces vertus n’ont peut-être pas bonne presse de nos jours, surtout dans le contexte social où nous vivons mais toute personne qui se réfère à la parole de Dieu y trouve de nombreux exemples humilité (cliquer). La Parole de Dieu elle-même est humble. Elle n’approche pas sans qu’on lui fasse signe. Elle n’entre pas sans qu’on lui ouvre. Elle ne s’impose pas. Elle n’élève pas la voix. Elle se fait sentir de manière silencieuse, dans la brise de l’Esprit. Elle est douce et humble, comme Dieu devant sa créature qu’il sait ombrageuse quand il s’agit de liberté. Cette Parole humble et puissante est vivante aujourd’hui.

Il est écrit d’Émilie Gamelin que « son humilité ne se bornait pas à des paroles, elle se traduisait dans tous ses actes. » On pourrait en dire autant de sa simplicité (cliquer) et de sa charité toute compatissante.

Texte inspiré de : « Le Pain Providence »


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2014-03-20

Bienheureuse Émilie Tavernier Gamelin
(1800 -1851)
une femme éprouvée qui se fait compassion et providence


Notice biographique


                   Émilie Tavernier naît le 19 février 1800 à Montréal, la dernière  de quinze enfants. Elle admire sa mère qui, malgré leurs modestes moyens, ne laisse jamais aucun mendiant qui frappe à leur porte repartir les mains vides. À vingt-trois ans, Émilie fait un heureux mariage avec Jean-Baptiste Gamelin, un pomiculteur de vingt- sept ans son aîné.   Les époux partagent un intérêt et un amour communs pour les pauvres. Ce bonheur ne durera que peu de temps. Les deux premiers de leurs trois enfants meurent, trois mois après leur naissance. Après seulement quatre années de mariage, Émilie perd ensuite son mari. Ce décès est suivi quelques mois plus tard, à l'été 1 828, de celui de son troisième enfant, alors âgé de vingt-et-un mois. En moins de cinq ans, Émilie avait tout perdu.

 Elle se sent appelée à manifester sa confiance en la Providence et à incarner la compassion de la Mère des douleurs en allant au-devant des plus nécessiteux. Les œuvres de charité deviennent une consolation à ses souffrances personnelles, qui prennent désormais un tout autre sens. Dès lors, elle consacre sa vie et met tous ses moyens au service des personnes âgées, des malades et des orphelines de l'épidémie de choléra (1832), 
des prisonniers de l'insurrection (1837-1838) et des  «aliénés », comme on appelle alors les personnes atteintes de maladie mentale.

Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, désirait fonder une communauté de sœurs canadiennes dans son diocèse. En 1843, avec l'évêque, Émilie Tavernier-Gamelin fonde la communauté des Sœurs de la Providence, alors désignée sous le nom de Filles de la Charité Servantes des Pauvres. L'année suivante, elle devient la première supérieure de la congrégation, à l'âge de quarante-quatre ans. Elle poursuit sa mission dans la vie religieuse jusqu'à sa mort, qui survient sept ans plus tard, le 23 septembre 1851.

Les derniers mots qu'elle adresse à ses sœurs sont : 
« Humilité, simplicité, chari... » (té). Les pauvres, les vulnérables et les laissés-pour-compte, à qui elle a consacré sa vie, sont le cœur même de la mission apostolique qu'elle a léguée aux Sœurs de la Providence. Elle a été proclamée bienheureuse le 7 octobre 2001 par Jean-Paul II.

Prière

Bienheureuse Émilie, tu avais un époux et des enfants qui faisaient ta joie. Comme Job, tu as tout perdu sans te perdre. Tu as guéri ton cœur blessé en donnant ta vie pour soulager les plus nécessiteux. Remplie de l'amour du Christ, tu es devenue modèle d'humilité, de simplicité et de charité. Maintenant que tu vis auprès du Père, prie pour nous afin qu'il nous soit donné d'ouvrir nos cœurs à la compassion et au dévouement au nom de jésus notre Sauveur.Tiré "Habités par sa Parole (Diocèse Saint-Jean-Longueuil (Novalis)

2014-03-06

Une mère qui "prend soin"


Nous admirons, en Émilie Gamelin, l’attitude compatissante de « prendre soin ». Regardons-là en relation avec les personnes qu’elle rencontre et découvrons dans sa personne une « Mère qui prend soin » constamment des autres. Toujours pleine de sollicitude, d’attention, de prévenance envers les personnes qui sont à sa charge, elle ne cesse de veiller sur elles, de s’occuper de leur bien-être. Les yeux fixés sur le Dieu-Providence, Émilie Gamelin découvre, observe, contemple, expérimente et imite, dans le concret de sa vie, surtout dans les moments les plus difficiles, cet amour qui, tout en libérant son cœur, la tourne résolument vers les autres dans un engagement quotidien de prendre soin.
Conséquemment, Émilie Gamelin, établie solidement dans la confiance en la Providence, recevra par surcroît tout de ce dont elle aura besoin pour elle et pour ses protégés. Elle recommandait à ses adjointes l’amour des pauvres et la confiance en Dieu. « Ne craignez rien, leur répétait-elle souvent, tant que vous serez entourées de pauvres, la Providence sera votre nourrice et votre fidèle économe; rien, croyez-le, ne vous manquera. (Cf, Vie de Mère Gamelin, p. 256)

À l’exemple d’Émilie et du Samaritain de l’Évangile, développons en nous cette attitude compatissante de « prendre soin ». Nous sommes entourés de personnes dans le besoin d’être secourues. Ne laissons pas notre cœur s’endurcir à la vue de la souffrance de notre entourage.

Cliquer sur le lien pour entendre l'Hymne préférée d'Émilie:

Hymne préférée d'Émilie Gamelin

2014-03-01

ÉMILIE GAMELIN, une femme au cœur attentif

ÉMILIE GAMELIN, une femme au cœur attentif !  Mère des pauvres et des orphelins, une femme qui a su répondre aux besoins de son temps, en prenant souci d’abord et avant tout de la misère la plus misérable, en en faisant même une priorité dans son activité charitable; une femme qui a crié au monde que le Seigneur est Providence et qui a incarné cette Providence par toute sa vie, en compatissant vraiment aux misères humaines, compassion qu’elle a puisée au cœur même de la Vierge des Douleurs, de la Mère de la Compassion.

 Nous en avons la preuve dans ces quelques extraits des 226 lettres adressées au Saint-Père en faveur de la béatification de cette fondatrice qui a eu lieu le 7 octobre 2001, bientôt 10 ans :

 « Mère Gamelin est pour  nous un exemple de charité, d’humilité et de confiance en la Providence. Nos concitoyens, surtout les jeunes, ont besoin qu’on mette sous leurs yeux cet exemple et ce signe de l’amour de Dieu pour les pauvres. »


 « La cause de béatification me semble d’une grande actualité en raison de la mission et du charisme bien distinctifs de cette fondatrice et de sa Communauté : une mission qui veut révéler cette Providence de Dieu aux hommes, et un charisme de charité compatissante à l’endroit de toutes les misères humaines, spécialement les plus pauvres et les plus démunis. »

«  La vie de Mère Gamelin est un enseignement dont notre société a grand besoin, où il  y a un grand vide qu’il faut combler, et c’est l’exemple de ces femmes, comme Mère Gamelin, qui nous fait découvrir ce qu’il y a d’irremplaçable : la Providence et la charité. »

 « Mère Gamelin serait un modèle tout indiqué à ceux qui se portent au soulagement de la misère humaine : elle encouragerait au don de soi dans un désintéressement total, elle susciterait sûrement d’autres personnes généreuses à marcher dans les sillons tracés. »

 « Les réalisations de Mère Gamelin attestent une foi débordante et le sens du réel face aux nécessités du quotidien. Ses vertus, que d’aucuns qualifient d’héroïques, lui ont mérité la vénération de ses contemporains et de tous les malades et déshérités qui depuis 150 ans l’ont comme une dispensatrice de secours providentiels. »

2014-02-10

STATISTIQUES DE JANVIER 2014

PROVENANCE DES VISITEURS EN JANVIER:

DU QUÉBEC: Montréal, Beloeil, Gatineau, Longueuil, Laval, Donnacona, Jonquière, Gaspé, Lévis: 74....

ONTARIO: 7.....

U.S.A.: 28....

EUROPE: FRANCE, BELGIQUE, GRÈCE, ANGLETERRE: 18.....

AUTRES: 55 ....

TOTAL: 178 VISITEURS / PAGES LUES: 502...

2014-02-09

A LA PAROISSE ST PIERRE CLAVER

MES SALUTATIONS À CHACUNE DES PERSONNES ICI PRÉSENTES.

Il me fait plaisir d’être avec vous, aujourd’hui, pour faire mémoire des patriotes, ces canadiens-français du 19e siècle qui sont passés à l’histoire et dont le souvenir nous est rappelé, chaque année, en février et en mai. Nous parlerons également d’Émilie Gamelin qui a été proche des patriotes et de leurs familles. Avec d’autres femmes, elle a montré par sa vie qu’elle croyait au Dieu Providence qui demande notre collaboration pour réaliser ses plans.

Avant les troubles de 1837, les canadiens-français protestaient déjà au sujet des conditions qui leur étaient réservées; il y eut des articles de journaux, des rassemblements dans les rues, pour dénoncer les injustices envers eux et l’abus de pouvoir du Conseil législatif. Certains parmi eux sont emprisonnés, puis relâchés et les manifestations se continuent en différents endroits de Montréal ou de la vallée du Richelieu. Les hommes mènent leur combat politique contre la domination anglaise afin d’obtenir un gouvernement responsable, formé de canadiens-français élus.

Pendant ce temps, les femmes organisent un combat social et développent tout un réseau de services en faveur des familles démunies. On pourrait nommer plusieurs de ces femmes, mais une figure émerge, reconnue par les autorités civiles du temps, c’est Madame Émilie Gamelin. Sans richesse, sans pouvoir, sans moyen apparent, c’est avec son cœur tout de compassion et de charité qu’elle se fera accepter en prison pour apporter un peu de réconfort aux dames et aux malades mentaux incarcérés.

Quand les patriotes arrivent à la Prison Au Pied-du-Courant, en 1837, Madame Gamelin obtient du shérif, qui pourtant refusait toute visite, la permission de visiter les prisonniers, de leur apporter un peu de soupe et de pain, ainsi que des vêtements. De son cœur charitable, elle trouve moyen d’adoucir les mauvaises conditions de détention, se faisant messagère des familles et des prisonniers, priant avec eux et leur distribuant des images de N.D. de la Délivrance. Le régime carcéral aurait été insupportable sans le réconfort des visites de Madame Gamelin qui avaient la vertu d'atténuer l’amertume des privations. Dans la ville, on reconnaît Émilie Gamelin comme «l’Ange des prisonniers politiques».

Des témoignages nombreux confirment l’importance de son action qui n’avait rien de politique, mais était inspirée de sa charité et de la force de son implication citoyenne dans son milieu. Entre autres témoignages, le notaire Jean-Joseph Girouard, lui-même patriote et prisonnier lors des troubles de 1837, reconnaîtra plus tard en Madame Gamelin une femme toujours prête à secourir les infortunés et les plus malheureux. Un fait historique est à mentionner: on doit à Madame Gamelin d’avoir reçu des mains de François-Marie-Thomas Chevalier De Lorimier, la veille de son exécution à l’échafaud, une lettre à son épouse et une autre à ses compatriotes qui tient lieu de testament. Elle remettra à son épouse les précieux documents et passera la nuit en prière avec elle.


Mais qui était donc cette Madame Gamelin ?
Née avec le 19e siècle, le 19 février 1800, elle était la dernière d’une famille de 15 enfants, dont 9 étaient déjà décédés à la naissance d’Émilie. La famille Tavernier était installée sur une terre appelée ‘Fief Providence’, située au nord de l’actuel parc Jeanne-Mance, à Montréal; un détail ordinaire peut-être, ce nom de Providence, mais qui aura son importance dans la vie d’Émilie car le peuple donnera plus tard à son œuvre le nom de ‘providence’ , en se disant les uns les autres : ‘C’est une vraie providence ou allons à la providence’ !

Émilie Tavernier avait hérité de sa mère, surtout, un cœur de compassion et une grande générosité envers les démunis. Orpheline de mère à 4 ans, de père à 14 ans, elle est recueillie par une tante; elle ira aider son frère devenu veuf et sa cousine de Québec lors d’une grossesse difficile. A son retour à Montréal, elle fera la connaissance de Jean-Baptiste Gamelin, de 27 ans son aîné, pomiculteur, bourgeois et bienfaiteur envers les pauvres. Même si auparavant, Jean-Baptiste avait dit NON deux fois au pied de l’autel, Émilie accepte de l’épouser. Ils contractent mariage, deviennent parents de trois enfants qui décèdent successivement quelques mois après leur naissance; son époux partira de même, de sorte qu’à 28 ans, elle est veuve et seule dans sa douleur. Après quelque temps de deuil , elle trouvera dans la prière et dans la contemplation d’une image de la Vierge des Douleurs, la force de se lever, d’aller vers les autres, marchant dans les rues de la ville à la rencontre de plus malheureux, oubliant ses propres souffrances.

Durant 15 ans, elle continuera ses implications auprès des pauvres jusqu’à ce qu’elle fonde, avec l’Évêque du temps, la Communauté des Sœurs de la Providence, en 1843. Madame Gamelin deviendra Mère Gamelin. Elle ne vivra que huit ans dans sa Communauté et décèdera le 23 septembre 1851, d’une maladie contagieuse, contractée dans le service auprès des malades, venus en grand nombre de pays d’Europe. À travers le temps et en différents pays, les Sœurs de la Providence, ainsi que des personnes Associées, amies, collaboratrices, ont voulu poursuivre l’action engagée d’Émilie jusqu’à nos jours, en faveur des plus pauvres, tout en se laissant évangéliser par eux, car nous avons toujours besoin d’apprendre à aimer et à servir cette humanité souffrante en commençant par les plus pauvres, qu’ils soient malades, prisonniers, immigrés, jeunes toxicomanes, orphelines, personnes sourdes, malades mentaux, mères laissées seules ou vieillards oubliés.

En terminant, nous pouvons ici rendre hommage aux patriotes qui ont lutté pour leurs droits, leur liberté de foi et de langue. Il faut louer également leur courage, leur ténacité, leur amour de la patrie. Les Jeunes Patriotes et la Société St-Jean-Baptiste, et peut-être d’autres groupes, poursuivent, encore aujourd’hui, l’engagement de ces hommes valeureux que furent les Patriotes de 1837-39.

Nous rendons hommage également à Émilie Gamelin et nous rendons grâce au Dieu Providence pour cette vie si bien remplie et totalement vouée au profit des plus faibles que Jésus a tant aimés et à qui il a montré un visage de miséricorde et de tendresse. À nous comme à Émilie, il redit : ‘’J’avais faim…, j’étais seul…, j’étais prisonnier…, et vous êtes venus jusqu’à moi’’. Nous aussi, allons de par les rues, dans nos milieux, et annonçons à tous la Bonne Nouvelle d’un Dieu Providence qui nous aime et nous invite à participer à son œuvre de salut.

Thérèse Drainville, s.p. 16 février 2013, Paroisse Saint-Pierre Claver, Montréal

2014-01-23

Une première: la Paroisse Bienheureuse Émilie-Gamelin



La nouvelle paroisse Bienheureuse Émilie-Gamelin a célébré une joyeuse Eucharistie, le dimanche  12 janvier, à Saint-Lin-Laurentides, dans le diocèse de Joliette, Québec. Le curé de la paroisse,
le Père Wilson Ramirez Angel, a rassemblé les membres des deux anciennes paroisses, Saint-Lin et Saint-Callixte, en une seule communauté de foi. L’événement réunissait de nombreuses sœurs de la Providence, dont les trois soeurs qui oeuvrent à Saint-Lin et d'autres qui ont vécu ou travaillé dans la région, des membres des équipes de leadership provincial et général, ainsi que des Associées et Associés Providence très actifs.
Grâce  à la campagne de promotion menée par les trois soeurs de Saint-Lin et par les Associés Providence, les paroissiens ont eux-mêmes choisi, par vote, le nom d'une patronne qui a partagé leur propre histoire. À une autre époque, ils auraient été ses voisins, ses amis et auraient appartenu à la même paroisse.


L’architecture de cette église construite entre 1887 et 1890 et son état de conservation en font un joyau de la province et de l'Église. Si vous avez l'occasion de visiter la première paroisse à porter le nom de la Bienheureuse Émilie-Gamelin, en voici les coordonnées:
235, 12e avenue, Saint-Lin-Laurentides, Québec. Tél. : 450-439-2210
Mary Kaye Nealen, s.p. et Nadia Bertoluci, AP

2013-12-31

FRUITS DE VIGNE: Émilie Gamelin et sa Mission Prophétique

 Bien avant nous, une femme Mme Émilie Gamelin) a jeté un long regard sur les souffrances de ses        compatriotes et, telle une vigne qui étend ses sarments, elle a multiplié sa présence, son appui, son action, pour leur permettre de croître et de devenir pleinement, par leur vie, une hymne au Dieu qui fit l'univers,

"Elle a considéré un champ et l'a acheté; du fruit de ses mains elle a planté une vigne" (Prov., 31, 16).

 Le Montréal de 1800, comme la vigne, étend lui aussi ses ramifications. Mais, du haut de l'imposant Mont-Royal, on ne peut soupçonner ce que la ville cache de souffrances multiples, de cœurs brisés et broyés.

         Une population indigente gémit en certains quartiers; des hommes, des femmes, des enfants même n'ont d'autres chances de survie que ce qu'on veut bien leur donner.
     
Cette femme s'est engagée d'un pas alerte sur la route des sans-pain, des sans-logis, des sans-voix. Émilie Tavernier-Gamelin a entendu leur appel, elle a voulu vivre pour eux et avec eux le reste de ses jours. Elle est née tout près d'eux, et elle les a vus bien des fois frapper à la porte de sa demeure. Elle a grandi en apprenant à accueillir ceux et celles qui ont faim, qui connaissent la solitude et le manque d'amour. Épouse et mère, elle a connu des heures de joie, mais aussi des heures bien sombres puisque son époux et ses trois enfants sont morts en moins de cinq ans. Marie, Mère de compassion, s'est alors révélée à elle et, en femme courageuse, elle s'est engagée à sa suite, et comme laïque et comme religieuse, sur les voies d'une compassion agissante.

 Près de la Vierge du Bon Secours, Madame Gamelin venait raviver ses forces. Puis, vaillante, elle se rendait au marché quêter pour ses protégés. Quelle joie pour elle de leur donner du pain, avec un bon sourire et une parole de réconfort.

2013-12-14

DES STATISTIQUES POUR NOVEMBRE

DES STATISTIQUES POUR VOUS INTÉRESSER

268 VISITES ont été effectuées au cours du mois.
585 PAGES ont été lues.

Depuis le début du blog d'Émilie, 28 904 pages ont été lues, par des visiteurs qui viennent du Canada, de France, des États-Unis, de Russie, d'Allemagne, et bien d'autres pays.


Émilie Gamelin suscite toujours un grand intérêt et une motivation à se préoccuper des personnes démunies,
à se nourrir de sa spiritualité et à l'imiter dans une mission de compassion.

Th.

2013-12-05

ÉMILIE GAMELIN AU CŒUR DU FAUBOURG ST-LAURENT


Faubourg, une expression ancienne, pour décrire simplement un territoire délimité par un usage populaire; c’est un espace vécu, une réalité sociale, un noyau d’habitat, c’est un terme purement descriptif, sans administration spécifique ou politique.

L’émergence des faubourgs au 18e siècle, est le fruit des initiatives de promoteurs fonciers qui acquièrent des propriétés rurales pour les subdiviser et les lotir. Le processus de développement des faubourgs est lent et le véritable envol ne se produit qu’après 1760.

En 1800, année de naissance d’Émilie, Montréal comptait 7 faubourgs, celui de sa famille avait pour nom le Faubourg St-Laurent, il s’impose rapidement comme le plus important des faubourgs montréalais et, au début du 19e siècle, sa population dépasse celle des autres faubourgs réunis. À partir des années 1820, de nouvelles implantations s’amorcent, elles répondent d’abord aux besoins vitaux de la population locale : un marché, des lieux de culte, des écoles pour les enfants.

La forte présence anglo-protestante contribue à la multiplication des églises, les immigrants allemands et juifs y ont leurs lieux de culte. Chez les catholiques, les Sulpiciens veillent au bien-être des fidèles et, dans les années 1823-1825, l’évêque de Montréal fait construire sa cathédrale, l’église St-Jacques, à l’angle des rues St-Denis et Ste-Catherine, au cœur du faubourg St-Laurent.

L’enseignement primaire se développe lentement. Avec l’arrivée des Frères des écoles chrétiennes dans le quartier, en 1840, des écoles élémentaires paroissiales sont établies pour les jeunes garçons francophones, l’éducation des filles sera l’œuvre des Sœurs de la Providence, présentes à l’école St-Jacques. De fait, le quartier accueille aussi les communautés religieuses et les œuvres d’assistance dont les Sœurs de la Providence, en 1843, année où sera construite l’Asile de la Providence, berceau de la Congrégation, le noviciat, l’accueil des vieillards et des orphelines.

L’œuvre d’Émilie Gamelin, commencée après le décès de son époux et de ses enfants, en 1828, s’est poursuivie, à titre de laïque pendant 15 ans et développée, jusqu’à nos jours, grâce à ses filles, les Sœurs de la Providence, les personnes asssociées, amies et collaboratrices à travers le monde.

Le faubourg St-Laurent a été un territoire façonné par l’histoire et par l’imaginaire des Montréalais; aujourd’hui, sous un autre nom, c’est un espace qui porte les traces des combats et des rêves de ses habitants, c’est un lieu au riche passé et aux identités plurielles.»

Rosario Demers
Une histoire illustrée du faubourg Saint-Laurent, 2009

2013-11-25

LA VIE D’ÉMILIE… UN CHEMINEMENT DANS LA FOI

EN TERMINANT L’ANNÉE DE LA FOI

Dans son plan d’amour, le Seigneur a tracé la route qui acheminait Émilie vers la réalisation d’une mission :

Au moment des deuils multiples qu’elle a connus, le OUI de l’acceptation généreuse la conduisit à une communion profonde avec la Vierge au pied de la Croix.

Après le décès de son époux et de ses enfants, Madame Gamelin choisit le célibat et s’engage, par vœu privé, à continuer de servir les pauvres le reste de sa vie. Le OUI de la compassion la fera Mère des pauvres, femme au cœur attentif, une vraie Providence.

Par le OUI d’une présence discrète, Émilie soignera les malades, les accueillera chez elle, les réconfortera et visitera les prisonniers, comme laïque engagée, durant quinze ans.

Le OUI du courage affermit la décision d’Émilie. Elle deviendra religieuse et pour ses filles, les Sœurs de la Providence, elle deviendra fondatrice.

Émilie souffrira dans son corps, dans son cœur, dans son âme. Mais le OUI de la force la gardera debout dans l’épreuve.

Son dernier OUI, celui de l’amour la conduit vers le Royaume, où l’attendent tous ceux qu’elle a servis comme ses maîtres et ses seigneurs.

Yvette D.
Échos d’Émilie (extraits)

2013-11-19

Une dévotion chère à Émilie Gamelin : la Vierge des Douleurs

Voici comment réciter le chapelet des sept douleurs :
- Sur la médaille, on énonce le mystère, la douleur infligée à Marie.
On récite ensuite un Notre-Père.
- Sur les 7 grains qui suivent, on récite 7 Je vous salue Marie.
- Après chaque "Je vous salue Marie", on récite l’invocation suivante :
«Priez pour nous Vierge de douleurs
que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ. »

- On termine le chapelet sur les trois grains isolés avec 3 "Je vous Salue Marie " et 1 "Notre Père" sur la médaille principale.

V. Ô Dieu, venez à mon aide!
R. Seigneur, hâtez-vous de me secourir!

Voici les 7 douleurs, dans l’ordre :
1. Le vieillard Siméon annonce à Marie que son fils sera en butte à la contradiction. (Lc 2, 34-35)
2. Le massacre à Bethléem et la fuite en Égypte. (Mt 2,13-18)
3. La disparition de Jésus à douze ans. (Lc 2,41-52)
4. Marie voit son fils chargé de la croix. (Mt 27, 31-32)
5. Marie debout au pied de la Croix. (Jn 19,25-27)
6. Marie reçoit le corps inanimé de son Fils. (Jn 19,38-40)
7. Marie au tombeau de Jésus. (Jn 19,41-42)
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il!

1. Ô Mère des douleurs, je compatis à la souffrance qui accabla votre coeur très aimant lors de la prophétie du saint vieillard Siméon en laquelle vous fut révélée toute l’ampleur de vos peines à venir : par votre coeur si éprouvé, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce d’adhérer toujours plus parfaitement à la sainte volonté de Dieu.
Je vous salue Marie etc...

2. Ô Mère des douleurs, je compatis à l’angoisse qui étreignit votre coeur si sensible lors de la fuite en Egypte et du séjour en ce pays étranger où vous viviez, pauvre et méprisée : par votre coeur anxieux, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce d’un abandon filial et confiant à la divine Providence.
Je vous salue Marie ...

3. Ô Mère des douleurs, je compatis à la peine profonde dont votre coeur soucieux fut saisi lors des trois jours de la perte de votre Enfant à Jérusalem : par votre coeur si inquiet, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce de craindre par dessus tout d’être séparé de l’amour de mon Dieu.
Je vous salue Marie ...

4. Ô Mère des douleurs, je compatis à l’abattement qui s’empara de votre coeur lors de la rencontre avec Jésus portant sa Croix vers le Calvaire : par votre coeur si éprouvé, obtenez-moi, Vierge très aimable, la patience dans les épreuves et la persévérance dans le bien malgré toutes les contradictions.
Je vous salue Marie ...

5. Ô Mère des douleurs, je compatis à la très amère passion que souffrit votre coeur généreux lorsque, debout au pied de la Croix, vous assistiez à l’agonie de Jésus et que vous entendîtes le cri déchirant dans lequel il rendit l’esprit : par votre coeur martyrisé, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce d’une douce compassion aux peines et souffrances de mes frères.
Je vous salue Marie ...

6. Ô Mère des douleurs, je compatis à l’extrême souffrance qui déchira votre coeur maternel lorsque la lance ouvrit le Coeur de Jésus et que son corps pantelant fut déposé sur vos genoux : par votre coeur supplicié , obtenez-moi, Vierge très aimable, de savoir rendre amour pour amour au divin Coeur de votre Fils.
Je vous salue Marie ...

7. Ô Mère des douleurs, je compatis à la poignante tristesse qui submergea votre coeur de flots amers lorsque le corps de Jésus fut déposé dans le sépulcre : par votre coeur transpercé de sept glaives, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce de ne jamais me décourager, quelque importantes que soient les ténèbres et l’adversité.
Je vous salue Marie...

V. Priez pour nous, Vierge très affligée.
R. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.
Oraison :
Nous vous en prions, Seigneur Jésus-Christ, qu’intercède pour nous auprès de votre clémence, maintenant et à l’heure de notre mort, la Bienheureuse Vierge Marie votre Mère, dont l’âme très sainte fut transpercée d’un glaive de douleur à l’heure de votre Passion. Ô Vous qui vivez et régnez avec le Père, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.

Prière composée par Frère Maximilien-Marie – reproduction autorisée à condition d’en indiquer la source)

2013-11-14

Un nouvel épisode de la belle histoire d'amour d'Émilie Gamelin...

Ce fut dans le village de la Longue-Pointe que Mère Gamelin fonda sa première mission. Prévit-elle, dès ce moment , l'avantage que pourrait offrir cette situation .... : deux des œuvres les plus considérables des sœurs de la Providence ont pris naissance en ce lieu, celle des sourdes-muettes et celle des aliénés. Au printemps de l'année 1846, mère Gamelin alla installer deux de ses filles dans la maison de la ferme St-Isidore, pour y ouvrir une école élémentaire. La première année la classe comptait trente élèves.


Les sœurs exercèrent dans cette mission toutes les œuvres propres à l'institut: l'hospitalité des orphelines et des infirmes, la visite des malades, etc... Pour s'assurer des ressources, elles prirent, dès la première année, des élèves en pension, ce qu'elles firent jusqu'en 1870.


En 1847, mère Gamelin fit ajouter une allonge considérable à la maison, devenue trop petite.
En 1852, nos sœurs ouvrirent à cet endroit, un hospice d'aliénés. Les classes furent converties en cellules et dix-sept aliénés en prirent possession. Depuis l'adoption qu'elle avait faite, à la mort de son mari, du pauvre idiot Dodais, elle avait toujours porté un singulier intérêt à ces infortunés. Dieu bénit cet œuvre, comme toutes celles qu'elle a entreprises. Le petit hospice de St-Jean-de-Dieu, en compte en 1900, dix-sept cents.
Cette même année, la ferme St-Isidore donna l'hospitalité aux prêtres âgés ou malades, à qui l'infatigable charité de mère Gamelin avait ouvert, dès 1846, une maison de retraite.


Presqu'en même temps on fit appel à mère Gamelin pour ouvrir hospice à Laprairie qui se sentit d'autant plus inclinée à répondre à cet appel venait de la part de la société des dames de charité. Ces dernières avaient pris l'initiative de la visite et du soin des pauvres. Elles avaient même loué une maison pour y recevoir ceux qui n'avaient pas de demeure convenable.
C'est cette même maison que les dames remirent à mère Gamelin , le 15 mai 1846. Elle abritaient en ce moment huit vieilles infirmes. L'arrivée des sœurs causa une grande joie parmi les familles pauvres du village. Malgré le peu de ressources de cette maison, qui dépendait uniquement de la charité publique, la fondation s'annonçait sous les plus heureux auspices... quand un incendie détruisit une partie du village dont une portion de l'hospice. Le feu s'arrêta à l'église.
Les sœurs et les pauvres infirmes, au nombre de quatorze, se réfugièrent au bord du fleuve. C'est là que notre vénérable mère, accourue dès le matin , les trouva au milieu de centaines de malheureux sans asile, groupés autour des quelques meubles et des quelques habits qu'on avait pu sauver du désastre.

Après avoir distribué autour d'elle, avec sa bonté et sa cordialité accoutumées, des consolations et des encouragements, la bonne mère repartit immédiatement pour la ville, ramenant à l'Asile les quatorze vieilles de l'hospice, pendant que les religieuses trouvaient refuge chez les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame.
Mère Gamelin revint incessamment, accompagnée de sœur Caron, pour distribuer les secours les plus urgents à ces familles en détresse. Dans l'intervalle, des comités de secours s'organisèrent à la ville et dans les campagnes voisines, pour venir en aide aux incendiés. Nos sœurs furent chargées de distribuer les dons en argent, en aliments et en vêtements, et mère Gamelin, assistée de sœur Caron, présida dès le lendemain à la première distribution.
Les sœurs purent rentrer dans leur maison après les premières réparations , dès le 24 septembre; leurs pauvres les y suivirent au mois de novembre..


Cependant, la pauvreté de la maison ne cessait pas d'être extrême ; on y manquait parfois du nécessaire. Mère Gamelin fut sur le point de rappeler ses religieuses. Elle dut céder à leurs instances car elles ne pouvaient se résoudre à abandonner leurs pauvres.


Moins d'un an plus tard, mère Gamelin était forcée d'ouvrir dans cette mission une salle d'orphelines . Plusieurs de ces pauvres enfants abandonnés ne pouvaient que très difficilement trouver place dans d'autres établissements de charité. Pour subvenir aux besoins de ces nouvelles pensionnaires, les sœurs s'imposèrent un surcroît de travail et les plus grandes privations, jusqu'à se contenter pour leur nourriture, des restes des pauvres.
Deo Gratias

2013-11-09

UNE AGRÉABLE SURPRISE POUR LES SOEURS DE LA PROVIDENCE

Le 7e Gala Bellechasse, tenu le samedi 14 septembre à la
Maison de la culture de Saint-Damien, en présence de 180 personnes, a permis à la MRC de Bellechasse (entité administrative assurant la gestion régionale d'un regroupement de municipalités) de faire oeuvre de mémoire pour ceux et celles des siens qui se sont distingués.

Ce fut notamment le cas, à titre posthume, pour Soeur Bernarda Morin, baptisée sous le nom de Vénérance Morin, en 1832, à Saint-Henri(Québec). Le consul honoraire du Chili, Miguel Montérichard, a reçu la médaille au nom de la province chilienne de la Congrégation des Soeurs de la Providence.

En effet, le 17 mars 1880, la Congrégation des Soeurs de la Providence, du Chili, fondée par Soeur Bernarda Morin, avait été officiellement constituée par décret apostolique du Saint-Siège. Puis en 1970 l'institution chilienne est devenue une province de la Congrégation des Soeurs de la Providence. La fondatrice de la congrégation des Soeurs de la Providence du Chili est décédée le 4 octobre 1929, après 77 ans de labeur infatigable. Identifiée comme la "charité incarnée", cette Henriçoise aura présidé à l'édification de nombreux orphelinats et écoles au Chili. En 1926, alors que Mère Bernarda Morin était âgée de 93 ans, le président du Chili lui avait remis la Médaille du mérite, la plus haute distinction du pays, en remerciement pour son amour et son dévouement envers le peuple chilien. Des démarches sont présentement en cours pour sa béatification.

"Un nouveau parc de la ville de Québec portera le nom de Soeur Bernarda Morin; une plaque commémorative sera installée et je souhaite qu'il y ait ici, un jour, un petit monument pour souligner la contribution exceptionnelle de cette grande dame à l'humanité", conclut M. Montérichard.

(Centre International Providence)

2013-11-08

UNE HISTOIRE ET UNE OEUVRE À DÉCOUVRIR

Fondé en 1893 par les Soeurs de la Providence, l'Hospice Gamelin, qui porte aujourd'hui le nom de Centre d'hébergement et de soins de longue durée Émilie- Gamelin, a fêté cette année son 120e anniversaire. Bien que 120 ans se soient écoulés depuis sa construction, l'oeuvre entreprise par les Soeurs de la Providence, des femmes vouées au bien-être de la collectivité, se poursuit encore. C'est dans la joie que le personnel dévoué, qui compte plus de 200 employés et une cinquante de bénévoles avait organisé, du 27 au 31 mai dernier, plusieurs activités pour commémorer cet anniversaire. La semaine des festivités a débuté dans la magnifique chapelle du centre d'hébergement. L'aumônier Robert Paradis y a célébré une messe, qui a commencé avec le chant O Douce Providence. Des membres de la Congrégation des Soeurs de la Providence ainsi qu'une représentante du Musée des Soeurs de la Providenc(Centre Émilie-Gamelin), étaient au nombre des personnes présentes. Découvrez à travers cet article l'histoire d'une institution où le courage et l'amour se sont relayés pendant plus d'un siècle. (Nancy Prada et l'équipe)

2013-10-18

LA PROVIDENCE VEILLE....

A l'instar des dames de la cour de Louis X111 , qui se dépouillèrent spontanément de leurs joyaux pour secourir les enfants abandonnés dont St-Vincent-de-Paul venait de leur révéler éloquemment la détresse, madame Gamelin elle-même avait renoncé à tout ce qui pouvait sentir la vanité ou la mondanité.

Les travaux et les occupations nouvelles que lui créait cette multiplication d'activité charitable ne l'empêchaient pas de donner à ses vieilles le même temps et les mêmes soins affectueux et assidus qu'auparavant. Ses chères vieilles allaient être confiées aux Sœurs de Charité que l'évêque Mgr Bourget feraient venir de France. Elle se consolait en se disant que ses sœurs seraient pour elles de vraies mères comme elle voulait l'être elle-même. En attendant, elle continuait de les servir à table, de présider à leurs exercices de piété, de leur prodiguer ses attentions délicates et tendres.

Son âme généreuse trouvait une autre consolation à voir son zèle et son initiative multiplier au loin les fruits de charité que suscitait son exemple et celui de ses associées. Les paroisses de la campagne et des petites villes environnantes ne tardèrent pas, à l'exemple de Montréal, à organiser à leur tour des associations de dames de charité. Touchant exemple de la contagion du bien et de l'émulation chrétienne!

Un contretemps providentiel survint qui sembla devoir un instant renverser toute espérance et compromettre à jamais les fruits de tant d'efforts et de travail: les filles de Saint-Vincent de Paul ne pouvaient venir prendre la relève telle que le clergé le désirait. Ceci permit à Émilie Gamelin de conserver l'Asile de la Providence qui ainsi, fut l'origine de la Communauté des Sœurs de la Charité de la Providence. Elles seront appelées à subvenir à de nouvelles nécessités, à soulager d'autres souffrances et à compléter ainsi l'organisation de la vie religieuse dans notre cité, à la suite de Jeanne Mance, Marguerite Bourgeois et Marguerite d'Youville.

Source ?

2013-10-10

POUR VOUS INTÉRESSER...

Voici quelques statistiques des visites, au blog d’Émilie, pour le mois de septembre 2013 : 125 personnes sont venues saluer Émilie Gamelin, 4527 à date......... 31 personnes ont demandé de prier pour obtenir une faveur, 908 à date........ 80 personnes ont voulu prier la Providence et N.D. des Douleurs, 1663 à date. ... Des 297 visiteurs, 96 sont du Québec et autres provinces du Canada...... 136 sont des Etats-Unis........... 37 sont de la France ou autres pays francophones. ... Au cours du mois, 1562 pages du blog d’Émilie ont été lues et 26 674 pages à date. Le chapelet de N.D. des Douleurs est l’article le plus consulté : 2835 personnes à date, suivi d’un article sur la Bienheureuse Émilie : 2500 personnes à date.

2013-10-08

EN CE 12e ANNIVERSAIRE DE BÉATIFICATION D'ÉMILIE GAMELIN

... Non seulement Émilie a réfléchi la lumière, mais sa contemplation l'a faite ''pierre brillante'', Évangile en action. Elle fut dans sa personne une «maison de la Providence». Admirons en ce jour tout le service que Mère Gamelin a rendu et qu'elle poursuit aujourd'hui par ses compagnes, par de nombreuses personnes associées, amies, collaboratrices, qui ont compris que son charisme demeure un des plus puissants signes d'Évangélisation de notre monde. G.Chaput, homélie du 7 octobre 2013, extrait