2013-08-12

Origine du «O douce Providence »


170e anniversaire de la fondation de l'Institut des Sœurs de la Providence - Ô douce Providence

Le 25 mars 2013 marque le 170e anniversaire de la fondation de l'Institut des Sœurs de la Providence à Montréal. Le chant « Ô douce Providence », dont voici les origines, a depuis toujours été chanté par les Sœurs de la Providence.

 Le cantique « Ô douce Providence » (dont l’air primitif était celui de la chanson Partant pour la Syrie) a été publié, avec les sept couplets que nous connaissons,  dans un recueil de cantiques qu’on trouvait à Québec en 1819, sous la signature de l’abbé Jean-Denis Daulé.

 On sait qu’Émilie Tavernier a connu personnellement l’abbé Daulé. Alors qu’elle est en service chez une cousine de Québec (Julie Perrault-Leblond), elle écrit, le 20 mai 1820, à sa cousine Agathe Perrault-Nowlan, à Montréal : « … veuillez dire à Marguerite [Perrault] que M. Daulé a pris le thé avec nous ces jours derniers et s’est informé d’elle… »

 On ne connaît l’auteur ni des paroles, ni de la mélodie, mais ce qui est sûr, c’est qu’au temps de Mère Gamelin on le chantait selon la mélodie actuelle. (voir PDF ici-joint)

 Ce « cantique de Mère Gamelin » est resté comme l’hymne familial de la Congrégation des Sœurs de la Providence, qui veut garder bien vivante, présente et toujours agissante, la foi en la Providence.  En 1853, cet air est déjà utilisé, quand nos Sœurs partent pour le Chili.

 Pour en connaitre davantage sur les origines de l'Institut des Sœurs de la Providence: http://www.providenceintl.org/fr/histoire_historique_1845.php

Cliquer pour le chant:         O douce Providence
 
Sœur Yvette Demers, s.p.

2013-08-03

Quel exemple de compassion...

Déjà en 1843, Émilie (Tavernier Gamelin) a depuis longtemps semé la contagion autour d’elle! Les Dames de la plus haute société la secondent de leur présence et de leurs deniers, quand il s’agit des pauvres. Elles ouvrent leurs garde-robes et affirment : « on ne craint pas de donner à Madame Gamelin, elle sait si bien mettre tout à profit pour ses pauvres. » Elles continueront de l’assister et de l’aider. Et Sœur Gamelin le leur rendra bien. 

 Cette contagion, ses vieilles aussi en sont prises.. A l’intérieur de la maison de la Providence et même à l’extérieur, l’on entonne et l’on chante le cantique qui traduit si bien ce qu’en son âme Émilie vit à plein : sa confiance en la Providence. Chez elle «  la bouche parle vraiment de l’abondance du cœur! » et la confiance la pousse à toutes les audaces... Seule une âme de sa trempe pouvait rester sereine devant tant d’obligations à assumer…

 Émilie a vraiment franchi une autre étape de sa montée spirituelle, et cette générosité l’achemine vers une maternité nouvelle. Toujours animée de cette confiance en la Providence qui la caractérise, l’horizon de son dévouement s’élargit…A preuve ce chant qu'elle aimait tout particulièrement:     Hymne à la Providence

A l’œuvre des personnes âgées, elle ajoute celle des orphelines, des prêtres infirmes, des vieillards, des malades mentaux, des cholériques, des malades du typhus, des orphelins et des veuves après les épidémies. Elle continue sa visite aux prisonniers; elle assure aux écoles des institutrices; aux sourdes-muettes, des bienfaitrices; elle visite les malades à domicile, et pourvoit à la subsistance des pauvres, et à leur réconfort. L’œuvre des missions lointaines même attire son attention et sa sympathie : elle veut que sa Communauté seconde par sa prière et son travail, les évêques et les communautés qui œuvrent dans les contrées éloignées.
 
Elle est littéralement mangée par sa charité; sa force de résistance ne peut plus lutter contre l’épidémie qui sévit encore, et elle voit venir la mort comme elle l’a vue si souvent faucher ses protégés et ses pauvres autour d’elle. Entre les mains de son Évêque, entourée de ses sœurs, elle s’en remet au bon vouloir du Seigneur en laissant à ses filles du moment
et à celles de l'avenir, le sublime message : « humilité, simplicité, charité ».
 

À ce moment même éclatent les sanglots des pauvres qui perdent une vraie Mère; mais éclatent aussi les éloges de l’héroïne de la charité : Six articles publiés dans les journaux du temps sont intitulés : « La charité de la Mère Gamelin ». et l’on fait le récit de ses œuvres pour terminer avec cette une exclamation qui en dit long : « Louanges soient éternellement rendues à Dieu, l’auteur de tout don parfait, qui a donné une semblable héroïne à notre ville, un tel exemple à notre siècle! »

 Et cette femme que le peuple loue, que le peuple pleure, c’est Émilie Tavernier Gamelin, celle-là même qui veille sur son peuple au métro Berri-Uquam, à Montréal, sur les lieux même de son Asile de la Providence.

 

2013-07-23

MÈRE GAMELIN- MÉTRO: STATION BERRI-UQAM

L'une des oeuvres du métro, cette sculpture humaine et accueillante est un don des Soeurs de la Providence, la communauté de Mère Gamelin. Elle fut inaugurée le 25 mai 2000 en commémoration du bicentenaire de sa naissance ainsi que la rénovation de l'édicule Sainte-Catherine, situé dans la Place Emilie-Gamelin, emplacement de l'Asile de la Providence qu'elle fonda.
C'est l'une des deux seules statues figuratives du métro (l'autre étant Jacques Cartier de Joseph-Arthur Vincent à Place Saint-Henri) et la seule créée pour le métro. Sise sur une basse plate-forme, la statue montre la Mère Gamelin tendant la main aux pauvres.
Les passagers lui serrent parfois la main, devenue ainsi un peu usée. Effectivement, la statue s'est transformée en quelque sorte en lieu de dévotion où les fidèles distribuent parfois des dépliants au sujet de la Mère Gamelin. Surnommée "La Providence des pauvres" et "l'Ange des prisonniers", madame Emilie Tavernier-Gamelin (1800-1851) deviendra mère Gamelin et l'une des femmes les plus remarquables de l'histoire de Montréal.
Femme d'action et de compassion, elle sera particulièrement active dans plusieurs refuges qu'elle ouvre sur la rue Sainte-Catherine. C'est d'ailleurs à l'angle de la rue St-Hubert qu'est construit en 1843 l'Asile de la Providence, à l'endroit même où est située la Place qui porte maintenant son nom.
Parmi les nombreuses initiatives de la Mère Gamelin, "l'Oeuvre de la soupe" avait ici porte ouverte. De 1843 à 1962 pendant 120 ans, des millions de bols de soupe seront distribués aux affamés et aux sans-travail à l'Asile de la Providence.

L'ARTISTE
Né à Saint-Cyrille-de-l'Islet en 1926, Raoul Hunter est diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Québec et de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il est l'auteur de nombreuses oeuvres sacrées et profanes que l'on peut admirer aux quatre coins du Québec.

LE MONUMENT
Vêtue du costume de sa communauté, Mère Emilie Gamelin est représentée en pleine action, portant à son bras un panier de vivres destinés à soulager la faim et la misère des oubliés de son temps. Le mouvement accentué de sa démarche rappelle son grand dynamisme et sa générosité envers autrui. Mère Gamelin n'est pas représentée sur un socle élevé, elle se trouve parmi les passants. Son sourire témoigne de son ouverture sympathique. La statue symbolise l'apport de Mère Gamelin à la vie sociale du Montréal de son temps et d'aujourd'hui. Elle commémore le bicentenaire de sa naissance (19 février 1800-2000).

LE MESSAGE
Émilie Gamelin, placée sur son socle, à ras du sol, au niveau même des gens qui circulent, attire et livre un message de fraternité, de partage, d'amitié.  Nombreux sont ceux qui s'arrêtent, touchent à sa main tendue, la regardent dans les yeux et lui murmurent une prière, un désir ou restent là dans le silence et reprennent ensuite leur chemin.
Le geste de compassion, exprimé par la main tendue, par le mouvement de marche, le panier au bras, au coeur de son quartier où elle a vécu, travaillé, marché pour aller vers ses amis, les pauvres, les sans-travail, les malades, les prisonniers, ce geste, oui, nous invite à porter attention aux personnes qui nous encourent, à poursuivre l'oeuvre charitable et sociale d'Émilie, dans nos milieux respectifs, à garder le coeur et les yeux ouverts sur les besoins de nos contemporains, atteints dans leur vie familiale, dans leur travail, dans leur corps. Émilie est là et parle à notre coeur!

Cet article avait été publié en février 2007 et a été lu 138 fois.



2013-07-17

Hommage à Émilie Gamelin

Rendons hommage à Émilie Gamelin en visionnant cette vidéo et en écoutant ce chant composé en son honneur....

Gloire au Seigneur qui fit merveille


Gloire au Seigneur qui fait merveilles :

Dieu Providence!

Aujourd’hui, nos cœurs sont en fête

Pour le choix de son amour. (bis)
 
 
1.- Écoutons la voix du souvenir,
laissons parler Émilie, notre Mère.
À la suite de Jésus,
À l’exemple de Marie,
Elle a été Providence des petits.
 
 
3- Émilie, tu parles à notre cœur,
tu as voulu t’approcher des plus pauvres.
Ton amour allume en nous
un grand feu de compassion
nous répandrons la tendresse de Jésus.
 



6- Émilie, tu parles à notre cœur,
tu continues ta mission de service.
Le couvert est toujours prêt,
Pour tous ceux qui ont besoin,
La Providence reçoit tous ses enfants.
 
 
 

2013-06-06

Providence: doigt de Dieu dans notre vie quotidienne...

En tant que personnes qui souscrivent aux valeurs Providence, nous avons le défi d’interpréter l’expression ''lire les signes des temps'' dans le sens d' essayer de voir le doigt de Dieu au centre de la vie et des événements du quotidien (P.Ron Rolheiser,omi).  Quelle chance pour nous que la Providence soit au cœur de notre spiritualité, au cœur de notre mission, au cœur de notre vie! Nous sommes appelées à vivre la Providence comme un Mystère sacré présent avec nous, dans toutes les circonstances de notre vie et de celle des autres : joies et souffrances, santé et maladie, paix et conflits, obscurité et lumière. Voilà mon défi; voilà notre défi.

Grâce à notre confiance en la Providence, nous croyons être exactement là où nous sommes censées être. Nous sommes confiantes d’avoir tout ce qu’il nous faut, pour peu que nous reconnaissions et mettions à profit les ressources qui nous sont fournies par la Providence de Dieu. Nous croyons en notre appel à servir ceux et celles qui ont besoin de notre aide...

Dieu répond par nous et en nous, par les personnes que nous servons et à travers elles. Nous croyons fermement que notre mission nous demande d’être attentives aux signes que Dieu nous révèle et d’y répondre avec compassion, d’y répondre avec le cœur de la Providence, en gardant à l’esprit notre interdépendance avec l'autre, pour voir l’action de Dieu, l’identifier et y répondre dans les événements ordinaires et extraordinaires de notre vie et de celle des autres que nous sommes appelées à servir. Il est également important de regarder les événements qui se produisent dans l’Église, dans nos nations, sur notre terre et dans notre univers à travers la lentille de la Providence.

Selon James P. Mackey  « La Divine Providence est la conspiration de hasards par laquelle Dieu parle. » Quelle merveilleuse façon d’envisager tout ce qui arrive! Ce que nous percevons comme des hasards, ce sont en fait les canaux par lesquels Dieu nous parle, nous pousse du coude et nous force à répondre. L’écoute contemplative, le dialogue et le discernement sont nécessaires si nous voulons être vraiment attentives au mystère de la Providence à l’œuvre en nous.

P. Rolheiser ajoute quelques questions :
 (1) Quand nous essayons de lire les « signes des temps collectifs », c'est-à-dire quand nous essayons d’identifier ce qui se passe dans le monde et dans l'Église, ai-je la certitude que nous lisons les signes des temps correctement?

(2) Comment pouvons-nous, tant par notre fidélité personnelle que par notre image publique, faire rayonner davantage le fait que notre charisme émane d'une foi profonde en la Providence?

''Que Yahvé te découvre sa face et t’apporte la paix!" (Nombres 6,24-26)

Adaptation du texte de sœur Karin Dufault, leader congrégationnelle des Sœurs de la Providence, publié dans le Bulletin des Associées & Associés Providence
 
Cette belle réflexion nous concerne tous et nous fait prendre conscience que nous ne sommes jamais seules.

2013-05-14

« Walt Disney » dans les Archives Providence à Montréal?


2013-02-20

Le St. Joseph Hospital, à Burbank: un hôpital touché par la magie de Disney

« Quoi ? Walt Disney dans les Archives Providence de Montréal ?! »

 Quand j’ai vu pour la première fois la mention « Walt Disney » dans les Archives Providence, je me suis arrêtée pour lire une deuxième fois. Quoi ? Walt Disney dans mes archives ?! Je dis « mes » archives, je pourrais dire  « les archives de mes patronnes » mais, après onze ans chez les Sœurs de la Providence, je les considère un peu comme les miennes. Par souci de fidélité, rectifions donc un peu le tir : « Quoi ? Walt Disney dans les Archives Providence de Montréal ?! ». Il s’agit de belles photos en noir et blanc représentant une cérémonie de première pelletée de terre. Sur ces images, Sœur Agnes of the Sacred Heart, la supérieure du St. Joseph Hospital de Burbank, en Californie, se trouve aux côtés du grand Walt Disney. Étant une fan de l’homme et de son œuvre, je me suis apprêtée à en savoir plus sur cette relation entre les Sœurs dela Providence et Disney.

  Pour avoir accès au texte intégral incluant les photos, cliquez sur le document PDF ici-bas.

Voir le PDF associé à cette nouvelle

2013-05-02

ÉMILIE ET SON ACTION PROPHÉTIQUE


’’Je sais les projets que j’ai formés pour vous, Oracle de Yahvé’’ (Jér.29)
Homélie de Mgr Mario Paquette, 19 février 2000

en ce 200e anniversaire de naissance d’Émilie Gamelin


Dès la naissance d’Émilie, Dieu l’appelait déjà pour de grands projets dont les visées apostoliques tiennent d’un certain prophétisme. À la manière du prophète, Émilie deviendra, par ses paroles et ses gestes, l’instrument de Dieu, en se livrant, dès l’âge de 27 ans (1827), au soulagement des misères des pauvres de sa ville, alors qu’elle vient à peine d’enterrer son mari Jean-Baptiste Gamelin.

Madame Gamelin se sent appelée à une mission de compassion auprès de ceux qui souffrent, consciente que ses propres épreuves l’ont préparée à assumer un rôle prophétique dans la société montréalaise.En 1830, elle ouvre un refuge pour dames âgées et infirmes, puis ce sont des orphelines qu’elle accueille, en même temps qu’elle s’intéresse aux prisonniers et aux désespérés, leur manifestant la tendresse de Dieu Providence.

La vocation prophétique de Madame Gamelin ne s’arrête pas là : les œuvres sociales, souhaitées par son évêque Mgr Bourget, trouvent en elle un écho profond et une attitude de total dévouement. Elle fait vœu privé de servir les pauvres pour toute la vie. Instrument docile, porte-parole de Dieu, elle a marqué ses contemporains par sa charité et son action prophétique.

L’appel de Dieu exige davantage : à 43 ans (1843), elle fait profession religieuse, devient supérieure et fondatrice et avec sa Communauté, les Sœurs de la Providence, étendra son action apostolique aux orphelines, aux insensés, aux personnes sourdes et aux prêtres invalides. L’Esprit de Dieu est vraiment sur elle, il a utilisé ses talents et son prophétisme pour réaliser ses œuvres de miséricorde et de compassion en faveur des défavorisés.

Nous sommes aujourd’hui le cœur et les mains d’Émilie, nous éprouvons une grande fierté devant cette femme de chez nous qui a marqué son époque (1800-1851), voulant constamment, comme le prophète, être l’instrument de Dieu, pour porter son message de tendresse et de compassion.

Nous sommes invités à marcher sur ses traces en gardant au cœur le désir que d’autres marcheuses viendront, s’engageront à prolonger la vocation prophétique d’Émilie Gamelin, quelque soit leur style de vie et les personnes qui seront l’objet de leur action compatissante, dans notre monde en continuelle évolution.





2013-04-27

170e anniversaire de l'Institut des Soeurs de la Providence


Le 25 mars 2013 marque le 170e anniversaire de la fondation de l'Institut des Soeurs de la Providence à Montréal.  Le chant  "O douce Providence",  dont voici les origines, a depuis toujours été chanté par les Soeurs de la Providence.

Le cantique  "O douce Providence"  (dont l'air primitif était celui de la chanson Partant pour la Syrie) a été publié, avec les sept couplets que nous connaissons, dans un recueil de cantiques qu'on trouvait à Québec en 1819, sous la signature de l'abbé Jean-Denis Daulé.

On sait qu'Émilie Tavernier a connu personnellement l'abbé Daulé.  Alors qu'elle est en service chez une cousine de Québec (Julie Perrault-Leblond), elle écrit, le 20 mai 1820, à sa cousine Agathe Perrault-Nowlan, à Montréal: "...veuillez dire à Marguerite (Perrault) que M. Daulé a pris le thé avec nous ces jours derniers et s'est informé d'elle..."

On ne connaît l'auteur ni des paroles, ni de la mélodie, mais ce qui est sûr, c'est qu'au temps de Mère Gamelin on le chantait selon la mélodie actuelle.

Ce "cantique de Mère Gamelin" est resté comme l'hymne familial de la Congrégation des Soeurs de la Providence, qui veut garder bien vivante, présente et toujours agissante, la foi en la Providence.  En 1853, cet air est déjà utilisé, quand nos Soeurs partent pour le Chili.

Pour en connître davantage sur les origines de l'Institut des Soeurs de la Providence:
http://www.providenceintl.org/fr/histoire historique 1845.php

Yvette Demers, s.p.

2013-04-13

50e anniversaires de l'exhumation des restes mortels d'Émilie Gamelin

Depuis son décès, le 23 septembre 1851, les  restes de notre fondatrice,
Émilie Tavernier-Gamelin reposaient dans le caveau de l’Asile de la Providence.

                 En octobre 1962, alors que cette maison devait passer à l’histoire, et
que  le travail de la Cause de Béatification était amorcé, la Congrégation
obtint les permis nécessaires pour faire exhumer les restes mortels de la
fondatrice pour les transporter dans un tombeau de marbre, prévu à cette fin,
face à la chapelle, dans la nouvelle Maison Mère, à Cartierville. L’événement
s’est déroulé du 17 au 19 octobre 1962.
 

Lors de la messe de funérailles qui avait lieu à l’Asile de la Providence, le 18 octobre, avant le transport du cercueil de notre fondatrice à Cartierville,
Monsieur le chanoine Raoul Drouin, délégué de l’Archevêché, terminait son
homélie par ces paroles de Mgr Bourget aux Filles de Mère Gamelin, le
4 septembre 1876: « Plus vous ferez mémoire de votre Mère Fondatrice,
plus vous vivrez de son esprit. La Communauté trouvera dans son souvenir
la source de charité qui unit les cœurs, la force qui produit le dévouement ....

Pour sa part, Mgr Paul Grégoire, alors évêque auxiliaire à Montréal, présidait les funérailles à la maison mère de Cartierville, et terminait ainsi son message : « Chères filles de Mère Gamelin, vivez dans cet esprit de foi en la Providence, légué par votre mère, vous le ferez en ayant une confiance immense en Dieu, sachant que ce Dieu, comme le dit le Psalmiste, vous porte toutes et toujours dans sa main affectueuse et puissante. Avoir foi en la Providence, c’est donner sa vie aux autres, ans un esprit de charité…voilà le secret de la vie de votre Mère Gamelin. »
Voilà aussi son héritage.

 Merci de porter dans vos prières ces grands moments que la Congrégation des Sœurs de la Providence vivra au cours des mois à venir. Nous vous assurons, fidèles amis et amies de notre bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, de nos prières près de son Tombeau et nous vous invitons à venir personnellement lui confier vos intentions. Elle vous y attend,
 
au 5655, rue De Salaberry, Montréal

Sœur Yvette Demers, s.p.

2013-03-29

STABAT MATER

Debout, la Mère des douleurs,
au pied de la croix, tout en pleurs,
regardait Jésus mourir

Et sa tristesse et son malheur
plongent un glaive dans son cœur;
 sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel
fut, pour son cœur si maternel,
le calvaire de Jésus!

Quel tourment , quel supplice affreux
de voir les coups si douloureux
que son Fils avait reçus!

Quel homme, sans verser des pleurs,
verrait  la Mère des douleurs
dans un si cruel tourment?

Quel cœur ne pourrait s'attendrir
de la voir si  bien compatir
aux douleurs de son enfant

Pour les pécheurs il s'est livré:
son corps mourant tout déchiré
devant  elle souffre encore.

 Elle voit son enfant chéri,
dans la détresse d'un grand cri,
s'abandonner à la mort.

Fais-nous sentir à notre tour
Mère au grand cœur, source d'amour,
la vertu de ta douleur.

Et fais surtout que notre cœur
enfin se donne avec ardeur
à l'amour du Rédempteur.

Ô sainte Mère, dans nos cœurs,
fixe l'empreinte des douleurs
dont souffrait le Christ en croix.

Il nous aima jusqu'à mourir.
Fais-nous la grâce de souffrir
comme il souffrit autrefois.

Fais-nous pleurer près de ton cœur
et compatir à sa douleur
Mère, jusqu'à notre mort.

Pécheurs debout près de la croix,
à tes pleurs nous mêlons nos voix,
dans l'amour et le remords.
 




Laisse-nous, Vierge de bonté,                                    
Vierge de grâce et de clarté,                                       
nous repentir près de toi.

Fais-nous porter le souvenir
de tout ce qu'il voulut souffrir
et de sa mort sur la croix.

Que notre coeur compatissant                                     
s'échauffe encore par le sang         
que nous donna son amour!                                           

Toi qui pour nous as tant souffert
viens me défendre de l'enfer,
Sainte Vierge, au dernier jour.

Ô Christ, lorsqu'il faudra mourir,                                   
par elle daigne m'accueillir                                              
dans la gloire de ton ciel.                                                  

Ô Mère, quand mon corps mourra,
par toi, mon âme s'en ira
dans le bonheur éternel. Amen



 

2013-03-19

Madame Gamelin, les Dames de Charité et les bazars ...

Voici  un  exemple de la contagion du bien et de l'émulation chrétienne. Tiré du livre:"Vie de Mère Gamelin " 1900
  
"Madame Gamelin elle-même avait renoncé, à cette époque(1841), à tout ce qui pouvait sentir la vanité ou la mondanité dans sa mise et dans sa tenue, aux ornements de tête, aux bijoux, aux parfums, toutes choses auxquelles elle attachait naguère un certain prix.
Les travaux et les occupations nouvelles que lui créait cette multiplication d'activités charitables ne l'empêchait pas de donner à ses vieilles le même temps et les mêmes soins affectueux et assidus qu'auparavant.....Elle continuait de les servir à tables, de présider à leurs exercices de piété, de leur prodiguer ses attentions délicates et tendres.
Puis elle créa une Société de neuf dames patronnesses, connu par la suite sous le nom de Dames de Charité. Madame Gamelin trouvait consolation à voir son zèle et son initiative multiplier au loin les fruits de charité que suscitait son exemple et celui de ses associées. Les paroisses de la campagne et de petites villes environnantes, ne tardèrent pas, à l'exemple de Montréal, à organiser à leur tour des associations de Dame de Charité... Les femmes les plus distinguées de ces différentes localités tinrent à honneur d'en accepter la présidence, telle la baronne de Longueuil, Mme Masson,... : touchant exemple de la contagion du bien et de l'émulation chrétienne.
Les enfants eux-mêmes étaient gagnés par cette ardeur de zèle. On se plaît à rappeler le fait d'un futur archevêque de Montréal, le jeune Édouard-Charles Fabre, alors âgé de douze ans; sa mère déployait beaucoup d'activité pour les bazars de l'asile et l'enfant lui apportait avec empressement les services et le dévouement de son âge.

Et que dire de ce joli trait de quatre fillettes de Montréal, qui organisèrent à elles seules un bazar en faveur de l'asile? .... L'aînée d'entre elles avait neuf ans. ... Elles se mirent à confectionner des vêtements de poupées, et au bout de trois semaines elles demandaient à Mme Bourret, mère de l'une d'entre elles, dont le mari était maire de Montréal, de vouloir bien mettre son salon à leur disposition, pour y tenir leur petit bazar sous son patronage. Ce fut l'affaire d'une soirée. Inutile de dire que les gentilles vendeuses eurent grand succès et que tous leurs objets furent enlevés. le lendemain, ces bons petits cœurs, présentés à leur évêque par madame la mairesse, remettaient entre ses mains une dizaine de louis, en lui adressant ces paroles d'une naïveté touchante: "Monseigneur, nous avons fait un grand bazar. Nous vous en apportons le produit, que vous donnerez, s'il vous plaît, à l'asile de la Providence, que vous faites bâtir pour les pauvres de madame Gamelin".

2013-03-12

Émilie Gamelin et sa confiance en la Providence...


En 1900, dans une "Vie de Mère Gamelin", on écrit: "On pourrait citer  cent autres traits de sa charité. La mémoire de nombre de braves gens du peuple en a conservé le souvenir, qui revient encore souvent dans leurs conversations, avec un touchant accent de gratitude et d'émotion.

Madame Gamelin poursuivait depuis quatre ans, à l'asile de la rue Saint-Philippe, sa généreuse entreprise. Sa famille de pauvres s'était accrue; le logement était devenu beaucoup trop petit, et le loyer absorbait une partie de ses minces revenus. Pleine de confiance en la divine Providence, elle priait et faisait prier ses vieilles, pour obtenir qu'une personne charitable voulût bien lui donner une maison qui répondît mieux aux besoins de son œuvre.

Sa foi et sa confiance étaient trop grandes pour n'être pas exaucées, et ce fut Dieu sans doute qui lui inspira l'heureuse pensée de s'adresser à M. Olivier Berthelet, dont la charité a immortalisé le nom dans les communautés de cette ville et notamment dans celle de la Providence, dont il a été l'un des insignes bienfaiteurs.

Madame Gamelin invita M. Berthelet à venir visiter ses vieilles. Il se rendit à sa demande, et l'une d'entre elles implora son assistance dans un naïf et touchant langage qui trouva le chemin de son cœur. Sans tarder, il fit don à madame Gamelin d'une maison plus spacieuse, située sur la rue Sainte-Catherine.
 
À considérer les choses d'un point de vue purement humain, on pourrait s'étonner que madame Gamelin ait pu songer à agrandir sa maison et accroître le nombre de ses pauvres, dans un moment où elle disposait de si minces ressources. Mais sa foi en la Providence était d'autant plus grande que les moyens humains lui manquaient davantage; elle se tenait toujours assurée que Dieu lui enverrait du secours à l'heure propice.


2013-02-22

ÉMILIE EST DE LA FÊTE AU CHILI

Fin 2012, la communauté religieuse et éducative du Colegio Sagrados Corazones de la Serena, au Chili, était heureuse d'accueillir deux nouvelles Associées Providence lors de l'Eucharistie par laquelle le Colegio fait culminer la SEMAINE DE LA FAMILLE.   Au  cours de cette semaine, notre institution éducative a participé à diverses activités qui donnaient priorité aux parents, aux élèves et aux enseignants.  Une kermesse familiale, des conférences de formation, un pèlerinage au Sanctuaire de la Vierge du Rosaire d'Andacollo ainsi que l'Eucharistie familiale, à laquelle étaient invités tous les membres de la famille Providence de Sagrados Corazones. 

Les célébrations de la SEMAINE DE LA FAMILLE soulignaient également l'anniversaire de la béatification de notre fondatrice, Mère Émilie Gamelin.  C'est dans ce contexte que nous avons fait nôtre la joie des Associés Providence en accueillant très chaleureusement l'engagement de deux nouvelles Associées.

Nous rendons grâce à Dieu pour la vie nouvelle que ces deux Associées apportent à leurs compagnes et compagnons, aux Soeurs de la Providence et aux personnes qui découvent le visage de Dieu Providence à travers leur présence.

(Gloria Garcia, s.p.)

2013-02-21

20e anniversaire de la Place Émilie-Gamelin




Clocher de l'Asile de la Providence (arrière)
+ un spectacle de cirque Caserne
Le 16 novembre dernier fut un jour mémorable pour le début de la revitalisation de la mémoire collective montréalaise concernant Émilie Tavernier-Gamelin, mais aussi en ce qui a trait à la congrégation qu’elle a fondée, les Sœurs de la Providence. En effet, cette date a marqué le début d’une semaine d’activités, au cœur même de Montréal, à la Place Émilie-Gamelin, qui fêtait fièrement ainsi son 20e anniversaire.
 
C’est par l’intermédiaire de FIN NOVEMBRE, un événement annuel d’art et de solidarité sociale tenu la dernière semaine de novembre sur la Place Émilie-Gamelin à Montréal, que l’idée de cette commémoration a vu le jour. Ils ont pu compter sur l’appui de ATSA*, et de plusieurs autres organismes qui œuvrent  auprès des plus démunis de la société montréalaise.
Exposition de photos historiques
La thématique de cette année porte sur le 20e anniversaire de la Place et souligne l’œuvre d’Émilie Tavernier-Gamelin, « ainsi que la capacité de notre action à soulager temporairement les conditions de vie des plus démunis et à sensibiliser et impliquer le grand public envers la détresse sociale », explique Annie Roy, cofondatrice de l’ATSA. Pour ce faire, la Fondation Émilie-Tavernier-Gamelin a apporté sa contribution pour reconstruire les structures architecturales  évoquant les bâtiments fondés par Émilie (clocher de l’Asile de la Providence et Maison jaune) et elle se rend responsable de coordonner les dons en vêtements d’hiver et en repas chauds aux plus démunis, dans la lignée de l’Œuvre de la Soupe d’Émilie Gamelin.
 





Sœurs Annette Noël et Annette Coutu.
En arrière, l'œuvre de la soupe des années 30.
Soeur Annette Noël, supérieure de la province Émilie-Gamelin, est intervenue lors de cet événement, accompagnée des députés Daniel Breton et Hélène Laverdière, ainsi que de Pierre Gaudreault, coordonnateur général du RAPSIM (Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal). Ensemble, ils ont donné le coup d’envoi aux activités, incluant
incluant spectacles de cirque, contes,visites guidées historiques, exposition d’oeuvres et de photos à caractère historique, etc., pour redécouvrir et revaloriser la Place Émilie-Gamelin, si chère à la famille Providence. Plusieurs Soeurs de la Providence, parmi une foule nombreuse, y étaient présentes. Nous avons pu observer également la présence de plusieurs médias de la Métropole. Lors de son allocution inaugurale, Soeur Annette a rappelé que « durant plus d’un siècle, l’Asile de la Providence fut l’endroit où s’est exercée l’Œuvre de la Soupe. Cette idée germa chez les Dames de Charité à l’occasion des durs hivers de 1827-1828.
 
En 1844, cette œuvre déménagea à l’Asile de la Providence et fut l’une des principales œuvres de l’Asile. Elle fut l’une des rares organisations à fonctionner sans carte d’identification et sans vraie comptabilité, sans discrimination de race et de religion. On donna à manger à tous, à toute heure... cela signifiait d’abord la soupe grassement vitaminée, mais aussi des sandwiches, servis à la centaine, à des ventres creux anonymes. La Soupe couvrait aussi une distribution de linge ou de chaussures aux pauvres, et même des emplois pour chômeurs de bonne volonté. La Soupe signifiait surtout sympathie, réconfort, confidence pour les personnes rejetées ou bannies de la société.

Soeur Concombre (actrice )sert de la soupe à soeur Solange Bélair
  


L’Œuvre de la Soupe a cessé le 14 août 1963, car la construction du Métro Berri-UQAM nécessitait la disparition de l’Asile de la Providence.
 
Cette " terre qui était d’abord un verger avant la construction de l’Asile", a servi de stationnement pendant plus de 30 ans après que l’Asile fut démoli », nous explique l’historien Bernard Vallée, et ce n’est qu’après que l’idée de construire une place portant le nom d’Émilie Tavernier-Gamelin a surgi. (Plus de details sur: www.providenceintl.org, après le 15 janvier 2013).
 Monic Beaulieu, s.p.  Missive Providence déc.2012
           
L’ATSA (*Action Terroriste Socialement Acceptable) est un organisme à but non lucratif fondé en 1998 par les artistes Pierre Allard et Annie Roy. Sur un ton ludique et percutant, ils créent, produisent et diffusent des œuvres et événements transdisciplinaires afin d’interpeller la population envers différentes causes.