2015-09-25

ÉMILIE EST PASSÉE...

Comme Jésus, dont on dit qu’il est passé en faisant le bien car il ne peut s’empêcher d’aller vers toute souffrance, Émilie, elle aussi, par sa vie et son œuvre a laissé passer Jésus pour faire le bien aux pauvres, aux malades, aux personnes qui sont seules, abandonnées. Toutes les œuvres d’amour qui sont sorties de son cœur témoignent qu’elle portait Dieu.

  L’histoire de la vie d’Émilie témoigne qu’elle était mue par un grand humanisme, mais surtout qu’il y avait en elle un amour de compassion qui lui faisait contempler la dignité qui habite tous les souffrants de la terre.

Cet humanisme et cet amour de compassion : deux pôles qui ont permis au Christ de dire son amour et d’être proche des enfants orphelins, des personnes âgées, des victimes du typhus, etc… en passant par Émilie.

Cette force en elle est encore vivante aujourd’hui.  Des merveilles de guérison, de compassion, de dévouement, d’amour se réalisent de nos jours, par la présence et l’intercession d’Émilie, celle qui a voulu se faire ‘la servante et l’amie des pauvres’.  Bien plus, nombreuses sont les personnes qui veulent la prendre pour modèle, alors son cheminement de vie devient leur cheminement, ses pieds sont leurs pieds;  Émilie marche où nous marchons, elle s’arrête où nous nous arrêtons, elle parle quand nous parlons. 

Émilie, continue de vivre dans nos vies,
 dans tous nos gestes de compassion.

Publié par Thérèse Dr.
Conférence du postulateur Fitzpatrick



2015-09-23

Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin


165ième anniversaire du décès d'Émilie:

Née à Montréal en 1800, Émilie Tavernier apprend de sa mère la confiance en Dieu-Providence. Au fil des épreuves que sont la mort de ses parents, de sa soeur, de deux de ses frères, puis celle de ses enfants et de son mari, Jean-Baptiste Gamelin, germe en son cœur une compassion profonde. Les itinérants, les orphelins, les sans-travail, les prisonniers, les sourds, les isolés, les malades, voilà sa famille. Émilie gagne des parentes et des amies à ses gestes de dévouement.  À la demande de Mgr Bourget, la Congrégation des Sœurs de la Providence est fondée en 1843. Engagée comme laïc, puis comme religieuse, Émilie Tavernier-Gamelin demeure un modèle pour notre temps parce que "des pauvres, il y en aura toujours parmi nous".


Extrait du Prions en Église : Messe de la Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin (24 sept)

2015-09-17

Qu’est-ce qu’une personne de compassion?

La première personne qui me vient à l'esprit est une fille née ici, à Montréal, il y 215 ans. Toute sa vie, elle a répondu fidèlement aux besoins des personnes. Elle a laissé un héritage qui demeure bien vivant : celui de la compassion pour les pauvres, de la générosité et d’une confiance profonde en la Providence. Nous femmes et hommes de la Providence la connaissons sous le nom d’Émilie Tavernier Gamelin. L'Église a confirmé cet héritage en faisant d’elle la Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin. Les récits illustrant sa foi, son audace et son dynamisme pour répondre aux besoins des pauvres continuent à influencer notre foi, notre vie, nos relations et notre service.
La bienheureuse Émilie, femme de compassion, savait faire preuve d'empathie et agir pour les autres dans leurs moments  de souffrance et de joie. Sa compassion incarnait ce que Meister Eckhart, moine dominicain allemand, enseignait : « Ce qui arrive à l’autre que ce soit une joie ou une peine, m’arrive à moi ... ; la compassion c’est là où la paix embrasse la justice. » 

Qui est une femme/un homme de compassion aujourd'hui?  Une personne de compassion ...

reconnaît le caractère sacré de sa personne, de l’autre et de la terre et respecte ce caractère. L’amour, l’humilité et l’unité émanent de sa présence;

s’émeut aussi bien du chagrin que de la joie de l’autre. Souvent, la personne en larmes est poussée à agir pour être une avec l’autre. Parfois cette action consiste simplement à être présente à l’autre, et les mots sont alors superflus;

est constamment présente pour écouter, encourager, provoquer et partager, avec les personnes nécessiteuses, le rôle mutuel de donner et recevoir la compassion;


est aussi attentive que Marie aux noces de Cana. Une telle personne est en mesure de ressentir et de connaître en profondeur qui est l’autre et où il est. Dans l’action, et parfois même sans paroles, cette personne transmet le message: « Tu n’es pas laissé(e) à toi-même... »;

elle possède la créativité et la vision des possibilités. ;

est sensible à la situation de l’autre. En allant vers celui-ci, elle peut reconnaître et procurer les ressources internes et externes qui créeront quelque chose de neuf.

2015-09-15

En cette fête de Notre-Dame des Douleurs....

« Il y a cependant une dévotion de Mère Gamelin qu’il faut détacher de toutes les autres, parce qu’elle a animé toute son œuvre et qu’elle l’a laissée en précieux héritage à ses filles. C’est la dévotion à Notre-Dame des  Sept Douleurs. Voilà ce qui a joué un rôle décisif dans sa vie.
Prostrée par la mort de son mari et de ses enfants, épouse et mère sans postérité, elle frôlait, une fois dans sa vie, l’abîme du désespoir, quand son directeur, M. Bréguier dit Saint-Pierre, lui fit présent d’un tableau de Notre-Dame des Douleurs. Contemplant l’immense compassion de Marie, qui communiait aux souffrances de son Fils perdu et retrouvait par là une maternité innombrable sur les pécheurs rachetés, madame Gamelin reconnut la signification de sa propre douleur. Elle comprit que la maternité de la chair, plénitude naturelle de la femme, n’épuisait pas les capacités de son sexe. Sa foi et son éducation l’avaient préparée à comprendre qu’une fécondité infiniment plus riche lui restait accessible.

C’est alors qu’elle s’était levée et avait quitté sa maison, pèlerine du bon secours, pour recueillir et embrasser dans un amour élargi tous les abandonnés et les sans-soutien de sa ville. Méditant les douleurs de la Vierge, de station en station de la Passion, la vertueuse veuve éprouva l’efficacité infinie de la souffrance rédemptrice. Cette révélation l’anima désormais. Mis dans la confidence, Mgr Bourget ne put que seconder cette inspiration vivifiante. Car, c’est en la fête des Sept-Douleurs de la Vierge qu’il établit la famille de la Providence, pour que, chaque année, l’action de grâce fût retrempée dans la compassion virginale. Mère Gamelin n’aura rien de plus à cœur que d’inculquer à ses filles ce mystère de mort et de vie, par lequel sa propre souffrance avait fleuri et porté ses fruits. »

Mère Gamelin, femme de compassion, p 66 et 67
Image de Notre-Dame des Douleurs 
L’infolettre du Centre International Providence
 15 septembre 2013

Pour demander une faveur à Émilie par l'intercession de la Vierge des Douleur  : heritage1843@yahoo.ca
offerte à Madame Gamelin par son confesseur en 1827.




2015-09-03

Les pauvres avaient toujours de quoi manger, se vêtir et se loger...

Vie  de Mère Gamelin (chapitre 1V, pp. 33-34)

Son refuge, qui compta bientôt trente internes, constituait déjà, pour ses ressources, une œuvre considérable. Elle (Mme Gamelin) avait à pourvoir à toutes les dépenses du loyer, du chauffage, de la nourriture et du vêtement. Que de fois, ne sachant où aller tendre la main, le cœur gros d’inquiétude, voyant ses pauvres sur le point de manquer de nourriture, elle s’était demandé si elle n’avait pas trop présumé de ses forces et tenté la divine Providence, en s’aventurant dans une œuvre dont le lendemain demeurait incertain. Mais Dieu, qui nourrit les oiseaux du ciel et pare le lys des champs, ne l’avait jamais laissée sans secours.

 Dieu, qui nourrit les oiseaux du ciel et pare le lys des champs, ne l’avait jamais laissée sans secours.

Un jour d’hiver, entre autres, où elle venait d’acheter quelques cordons de bois, il ne lui restait pas un sou pour se procurer le dîner de sa maisonnée, qui avait mangé le matin même son dernier morceau de pain. En proie à la plus vive inquiétude, elle entra dans l’église Notre –Dame et,  se prosternant au pied du tabernacle, elle versa des larmes abondantes,  «Seigneur, disait-elle, ne savez-vous pas que vos pauvres n’ont plus rien  à manger?» Puis elle se releva pleine de courage, sûre que le Dieu de l’Eucharistie avait entendu sa plainte. Essuyant ses larmes, elle allait se rendre au marché pour y tendre la main, quand un vieillard vénérable s’approcha d’elle et lui dit: «N’êtes-vous pas cette dame Gamelin qui s’occupe des pauvres?» Et sur sa réponse affirmative, il lui remit un billet de vingt-cinq louis. Elle n’eut pas le temps de le remercier, il s’était déjà éloigné.
Qui se refuserait à voir dans ce fait une intervention extraordinaire de Dieu?
 Madame Gamelin conçut alors le projet de former une société de dames qui l’aideraient dans la visite des pauvres à domicile et dans les quêtes journalières que nécessitait le soutien de son asile. Elle jouissait de la  confiance générale. À ce moment, les critiques qui avait accueilli le commencement de son œuvre étaient tombées devant sa persévérance et son succès . On sentait qu’elle avait une mission providentielle à remplir.

Pain Providence p.38