2011-10-30

LES QUÉBÉCOISES DE 1837-39

MADAME GAMELIN, née Emilie Tavernier

Toute sa vie, Emilie Gamelin (1800-1851) aura à subir de terribles épreuves. Dès l'enfance, elle perd ses parents. On la confie alors aûx bons soins d'une tante. Elle épouse ensuite un pomiculteur aisé, de 27 ans son aîné, dont elle a trois garçons. Mais le destin emporte coup sur coup chacun des quatre hommes de sa vie! Si bien qu'à 27 ans, elle se retrouve seule. Encore jeune et jolie, elle renonce pourtant à la vie mondaine et se consacre désormais aux pauvres, aux malades, ainsi qu'aux personnes seules.

En décembre 1837, elle obtient le droit de visiter les Patriotes emprisonnés et de leur apporter de la nourriture. Elle le fait d'autant plus volontiers que son propre frère, François Tavernier, est lui-même du nombre. Boucher-Belleville écrit d'elle que « son patriotisme mérite les plus grands éloges, elle fournit tous les jours de la soupe à ceux des prisonniers qui n'ont que la livre et demie de pain pour subsister. » La bienfaitrice des Patriotes assure aussi le lien entre les prisonniers et leur famille, qui n'ont alors aucun droit de visite. On lui doit d'avoir conservé pour la postérité le sublime testament de Chevalier De Lorimier, que tout Québécois devrait lire et relire.

Remarquable pour sa bonté, elle recevra un jour le surnom d'Ange des prisonniers. En 1844, Mgr Bourget consacre son association sous le nom de Filles de la charité de la Providence. C'est seulement alors qu'Emilie prononce des voeux. Ces religieuses ont continué longtemps à visiter les prisonniers et à accompagner les condamnés jusqu'au pied de l'échafaud.

Tiré de la brochure: 'Les Amis des Patriotes'

Chant en l'honneur d'Émilie...

En l'année du 125ième anniversaire de la fondation de la communauté
des sœurs de la Providence par la Bienheureuse Émilie Gamelin,
la communauté a voulu lui rendre hommage.

Air : La prière en famille

PAROLES: Sœur Louis-Michel

En ce jour d'allégresse, nos cœurs à l'unisson
Te chantent avec tendresse, en bénissant ton nom.
En gardant la mémoire de ton noble destin;
C'est un jour de victoire, ô Mère Gamelin.

En terre canadienne, vaillamment tu as semé
Une petite graine, un grand arbre a levé;
Sous ses branches, bien vite, les pauvres du Seigneur
Ont trouvé un doux gîte, comme dans ton grand cœur.


Ton âme magnanime, secourait tout malheur;
Saluons l'héroïne, semeuse de bonheur.
A l'orphelin sans mère, au malade sans soin,
Tu donnas la chaumière, soulageant tout besoin.

Cent vingt-cinq ans d'histoire sur ton œuvre ont passé,
De labeurs méritoires, chaque jour fut marqué.
Aujourd'hui dans la pierre, ton nom est buriné,
Et ta famille entière chante ta CHARITÉ.


Te croyant la dernière, dans ton HUMILITÉ
L'ombre, tu la préfères au triomphe loué;
Et regardant Marie, la Mère de Douleurs,
Tu trouvas dans la vie, réconfort pour ton cœur.


Sur les bords du grand fleuve qui te vit grandissant
A l'œuvre et à l'épreuve, ton rêve poursuivant,
Consolant toute peine, ange des prisonniers,
Apaisant toute haine, prodiguant tes bontés.


Du cher et vieil Asile, un jour il faut partir,
Même si l'on s'exile, reste le souvenir ;
Et notre Maison Mère, en ses murs garde encore
Ta présence si chère, comme un précieux trésor.


O noble Fondatrice, un sillon tu as tracé,
Tissé de sacrifices, de tes pleurs arrosé.
Et nous voulons te suivre, au chemin de la croix
Partout faire revivre ta vaillance et ta foi.


La douce Providence, fut toujours ton appui,
Ta grande confiance jamais ne fut sans fruit.
Dans ton âme d'apôtre, brûlait un feu divin;
Tu voyais dans le pauvre, Jésus tendant la main.


Vers toi, Mère chérie, se tournent nos regards,
En cette heure bénie, nous te faisons rempart,
Souhaitant joie plus pleine, ô Mère Gamelin,
Te voir, bonheur suprême, dans la gloire, demain!

2011-10-07

10e Anniversaire - BÉATIFICATION D'ÉMILIE TAVERNIER-GAMELIN 7 OCTOBRE 2001-2011

Sous un soleil radieux, le 7 octobre 2001, les milliers de pèlerins, venus des quatre coins de la planète, remplissaient la Place St-Pierre, à Rome, pour assister à la Béatification de sept nouveaux bienheureux, dont la fondatrice des Soeurs de la Providence, la bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, première bienheureuse montréalaise.  Nous célébrons donc, cette année le 10e anniversaire de cette grande grâce qui est accordée à certains membres de l'Église, après une étude spécialisée par la Congrégation des Saints.

Nous avons besoin de personnes qui ont surmonté, dans la foi, les difficultés et les épreuves de la vie, et qui peuvent servir d'exemples pour nous donner du courage;  ils deviennent des modèles dans nos propres vies.  Il va sans dire qu'une béatification ou une canonisation ne change rien au Serviteur de Dieu:  le saint n'a pas besoin d'être canonisé, et une servante de Dieu que l'on canonise n'occupera pas au ciel une meilleure place que les saints non canonisés!  Ce qui importe pour nous, en marche sur la terre, c'est de suivre le Christ pour posséder Dieu à l'heure de notre mort, et être dans son amour éternel.

Qu'apportera donc de plus la Canonisation?
La canonisation consiste en une déclaration solennelle du Souverain Pontife attestant que ces personnes ajoutent leur plénitude à la vie de l'Église universelle, et qu'elles sont offertes comme modèles et intercesseurs auprès de Dieu.  La grâce de la canonisation est une force et une inspiration pour le bien pastoral des fidèles, un acte d'authenticité scellé par l'intervention de Dieu, à travers l'obtention d'un miracle dû à l'intercession du saint.  Il est alors porté au calendrier de l'Eglise universelle.  C'est là le don ultime que le saint fait à l'Église.
Yvette Demers, s.p.

2011-10-06

LE SEIGNEUR, C’EST MON PÈRE ! (ps.23)

SI ÉMILIE PRIAIT CE PSAUME…

Seigneur, tu es pour moi un Père,
Avec toi, je ne manque de rien.

Tu guides toi-même tes enfants
Sur le chemin de ta Maison,
Comme le berger ramène ses brebis
En veillant sur les forces de chacune.

Même dans les moments difficiles,
Mon Seigneur, Père et Providence
Je n’ai peur de rien.

Je sais que tu m’accompagnes toujours
Pour me garder sur le chemin de la Vie.

De tout mal tu me protèges
C’est là ma sécurité.

Tu me nourris de ta tendresse,
Tu m’enveloppes de ta douceur,
Tu rassasies ma soif de ta présence.

Tous les jours, tu m’accompagnes,
Chaque instant est rempli
De ta bonté et de ta générosité.

C’est chez TOI que je veux habiter
Aussi longtemps que je vivrai,
C’est dans ta maison que je reviendrai,
O mon Père et Providence.

(En ce 10e anniversaire de béatification : 7 octobre 2001-2011)