2009-04-17

NOTES DE RETRAITE D'ÉMILIE

Année 1847 :
« Ce qui m’a le plus frappée, ce 1er jour, c’était de réconcilier des ménages brouillés, vu que, dans ce temps, plusieurs femmes sont venues me chercher pour mettre la paix dans leur maison et, dans sa miséricorde, Dieu a voulu se servir de moi pour détruire des défauts affreux.
Ce qui m’a aussi frappé, c’est la méditation sur l’enfer. Non, l’enfer n’est pas pour cette Communauté. Toutes ont envie de bien faire comme moi en ce moment. Chacune a ses défauts, mais comme moi, elles veulent travailler à leur perfection »

Année 1849 :
« Ce qui m’a le plus touchée, c’est que si je n’allais pas me mettre aux pieds de Notre-Dame des Douleurs, la prier de m’aider à porter cette croix si pesante, il me semble que je perdrais la tête, ou je serais tentée de me sauver bien loin de la Communauté. Seigneur ayez pitié de moi selon votre grande miséricorde…»

2009-04-07

SAINTETÉ POUR AUJOURD'HUI À L'EXEMPLE D'ÉMILIE GAMELIN

Le Concile Vatican II, a affirmé que tous les chrétiens sont appelés à la sainteté et à la perfection de leur état (Lumen Gentium, no 42) et le Père Marie-Michel Philippon en a donné une sorte de définition:"La sainteté ne consiste pas à accumuler les exercices de dévotion, ni à parcourir les ouvrages mystiques, le sommet de la perfection: c'est l'identification à la volonté du Père. Être saint: c'est tout simplement être fidèle à sa tâche quotidienne avec le maximum d'amour."
Voyons dans la vie de la bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, ce processus qui l'a dirigée tout au long de son existence. Notons d'abord que Mère Gamelin n'a laissé, comme écrit spirituel, que ses "Notes de retraites". Elle a vécu une spiritualité profonde, sans extase ni phénomènes extraordinaires. Elle a été une femme de foi et une femme d'action. Pour elle, c'était un honneur et un culte spécial à rendre à Dieu que de s'engager au service de la misère humaine sous toutes ses formes. C'était un moyen de traduire en actes la foi qui remplissait son âme, et une preuve à donner à Celui qu'elle aimait par-dessus tout et qu'elle reconnaissait dans les plus humbles, les plus petits, les plus démunis. "Les pauvres, nos seigneurs et maîtres" disait-elle à ses religieuses.
Enracinée dans la conviction qu'elle était là où Dieu la voulait, qu'il la menait,"comme par la main, par les chemins que sa Providence avait prévus pour elle, Emilie Gamelin voyait Dieu dans tous les événements, dans les personnes et à chaque instant de sa vie.
Notre rôle est de travailler à la sainteté, jour par jour, là où Dieu nous a placé.
(Extrait de Echos d'Émilie)